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Doriane Purple

  • Pour ce que je suis...

     

    Pour ce que je suis....

    Le temps passe rapidement tandis que nos énergies juvéniles s’épuisent et que nos gestes ralentissent peu à peu, pour vainement essayer de freiner la chute inexorable et accélérée de nos corps dans le sol primordial. Quelques notes glissant sur le clavier altier d’un piano déchirent l’obscurité. Ma voix emplit la lumière qui commence à pleuvoir doucement sur la scène autour de moi. Cette voix qui était nasillarde mais pourtant si charismatique fut un temps, ou plus professionnellement parlant qui était dans le registre de falsetto nasal contre alto, a pris avec l’âge une texture plus mature et grave, comme si la proximité plus proche de the grave, pardon de la tombe, devait inscrire en épitaphes graves toute chose vitale et dynamique à mesure que tombe en cascades les secondes juste après les années. Dans le clair-obscur qui m’envahit, je me laisse emporter par la chanson, bientôt rattrapée par le chant du public qui m’accompagne puis qui me submerge tandis que mes doigts seuls caressent timidement la mélodie sur les touches. Je touche du doigt un moment de grâce, un de ces rares instants où l’éphémère fusionne avec l’éternité, où le divin fait une petite escale terrestre même si on n’est pas croyant. Je reprends un peu la chanson puis je m’interromps pour parler : je rends grâce à tous ces gens qui individuellement sont en communion. « You are so beautiful… » J’en pleurerais si je ne devais pas continuer mon show. Porté par les chœurs et les cœurs, je chante avec retenu toute l’émotion contenue dans cette bulle temporelle qu’est cette chanson. La foule religieuse agite ces bougies numériques avec ferveur, dodelinant de la tête avec une parcimonie toute spirituelle. Ma grand messe audiophonique emplit les oreilles et les âmes avec passion. La guitare électrique se met à vibrer devant moi, activant les vibratos sonores de la mélodie rockailleuse de la chanson tandis que la basse et la batterie annoncent derrière moi sa fluctuance (ou fluctuation) plus puissante mais toujours en retenue jusqu’à la fin... Quoi ? On n’a pas toujours 20 ans…

    Solitude de la scène....

    4AM

    "Walked around my good intentions
    And found that there were none
    I blame my father for the wasted years, we hardly talked
    I never thought I would forget this hate
    Then a phone call made me realize I'm wrong

    And if I don't make it known that, I've loved you all along
    Just like sunny days that we ignore
    Because we're all dumb and jaded
    And I hope to God I figure out what's wrong

    Walked around my room not thinking
    Just sinking in this box
    I blame myself for being too much like somebody else
    I never thought I would just bend this way
    Then a phone call made me realize I'm wrong

    And if I don't make it known that I've loved you all along
    Just like sunny days that we ignore
    Because we're all dumb and jaded
    And I hope to God I figure out what's wrong

    And I hope to God I figure out what's wrong
    And I hope to God I figure out what's wrong
    If I don't make it known that I've loved you all along
    Just like sunny days that we ignore
    Because we're all dumb and jaded

    And I hope to God I figure out what's wrong
    And if I don't make it known that I've loved you all along
    Just like sunny days that we ignore
    Because we're all dumb and jaded
    And I hope to God I figure out..."

    Rest In our lady Peace! 

     

    Doriane Purple

  • Réplique du réplicant...

     

     

     

     

     

  • Glam rock is not dead?

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    Une vraie claque auditive dans mes oreilles ensablées par le bruit générique ambiant, depuis le regretté Marilyn Manson....

     

     

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    Forza Italia!

    Je me revois, mes amis et moi, au seuil balbutiant de notre carrière, propulsés le temps d'une traînée de poudre incandescente et inexorable au rang de superstars internationales. Sur le sol américain, à peine foulé, l'animateur tout propret crie notre nom de groupe comme une groupie en transe et nous nous jetons allègrement à l'eau encore une fois. Cela devient finalement une habitude, plus euphorisante à chaque fois que nous gravissons une marche supplémentaire vers le sommet de notre succès. Je lance mes appels chantants en regardant amoureusement la caméra de mes yeux cernés de noir. Maniéré de manière inconditionnelle et provocatrice, sûr de moi, je commence à débiter mon registre vocal. Je n'ai plus peur. Je tutoie les dieux dans ce studio si américain et si impersonnel. Ce sont les portes du Paradis qui s'ouvrent devant moi et ma formation, composée de copains du lycée encore tout proche mais déjà si lointain maintenant. Mes mains improvisent après beaucoup de réflexion une danse lascive et ambiguë qui tend à plaire au public déjà converti par mes gestes messianiques. Mon âme s'échappe à travers ma voix aux accents rocailleux. Je m'amuse réellement de ce pur instant présent et le taux d'endorphine euphorisant déborde de la scène vers le public tout proche qui hurle sa joie et sa satisfaction juvénile comme la prise d'un ecstasy instantané provocant l'ectasie de sa bouche charnue, pulpeuse et essentiellement féminine. Le noir de la scène et de nos costumes à paillettes ternies illumine notre prestation de notre présence rageuse et facétieuse. Nous nous agitons, nous sautillons de gauche à droite, nous dodelinons de la tête en tempo sur notre propre musique. N'y a-t-il pas meilleur et puissante drogue que cet ego auto-alimenté et amplifié par ces multiples reflets dans les yeux de ce public qui nous renvoie cet amour si intense, si improbable et si exacerbé. Ah, la joie du moment présent qui annonce un futur encore plus délicieux ! Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas avec délectation dans ce clair-obscur de notre jeune vie comme mes copains et moi durant cette prestation qui va conditionner le reste de notre vie professionnelle et affective ? Rock’n Roll never dies !

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    Doriane Purple

  • Le plus dur, c'est pour ceux qui restent...

    "Victor Vauthier : Eh ben faites pas cette tête-là, chef…

    Le gardien de la prison de la Santé : On savait bien qu'vous partiriez un jour, mais on s'disait : y f'ra p't-êt' une bêtise, y butera un gardien, et puis voilà, le jour où ça arrive, ça fait mal…

    Victor Vauthier : Vous avez raison, le plus dur, c'est pour ceux qui restent."

     

  • Adieux aux âmes...

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    Ce soir, je lève la tête et je regarde le ciel d'avril... Ce n'est pas pour le regarder par le petit bout de la lorgnette et y découvrir le passage clinquant du train de la modernité, long convoi de soixante satellites Starlink lancés par la société SpaceX d'Elon Musk qui s'apparente plus à une traînée fardée qui pollue la vue de l'horizon spatial, mais pour essayer d'embrasser l'immensité de la voûte céleste tel que les premiers hommes avaient dû le faire, recroquevillés sur eux-mêmes en distinguant subrepticement les effrayants bruits nocturnes de leur prochaine mort. C'est dans cet infini étoilé et incertain qu'a dû commencer à se cristalliser l'idée d'un haut-delà infranchissable pour les vivants, l'idée même d'un voyage interstellaire post-mortem. Les touches successives au clavecin du générique du documentaire sur l'histoire de l'astronomie "Tours du monde, tours du ciel" me reviennent en mémoire et m'enveloppent dans un manteau doucereux de souvenirs. Comme l'image troublante d'un passé révolu, nous montrant certaines étoiles que nous voyons encore malgré leur extinction séculaire, l'image tutélaire de deux hommes me parvient : Michel Serres est mort, mon père est mort. Les deux étaient nés dans les années 30 et étaient très cultivés, mais la comparaison s'arrête là: l'un portait sa vie et sa vieillesse comme un jeune homme que tout émerveillait encore et qui prêchait par son expérience la vulgarisation scientifique, l'autre portait sa vieillesse depuis toujours comme un fardeau néo-chrétien qui avait l'amertume d'une vie passée à côté, sans jamais avoir eu l'occasion de la saisir à pleines mains, alors que s'il avait chassé ses nuages intérieurs, il aurait vu qu'il était le plus heureux des hommes. Certains êtres sont nés pour être heureux, d'autres sont nés pour fuir le bonheur alors qu'il est là, à leur portée et qu'ils peuvent en faire bénéficier leurs proches. Georges Delerue a écrit la musique du Mépris, mon père en a joué les morceaux quotidiens, au point que je lui ai renvoyé et que le dialogue entre nous s'est tari, faute de compréhension mutuelle. Le mépris et la pitié se mêlèrent peu à peu et je sus que nous ne pourrions jamais recommencer une relation sur des bases stables et nettoyées de nos non-dits ombrageux. Il est mort sans que je lui dise ce que je ressentais, sans que je lui dise que je le détestais, sans que je lui dise que je l'aimais malgré tout. Il a brûlé sa dernière cartouche en s'embarquant sur le Styx de sa mythologie grecque, oublieux de sa propre souffrance de vivre. Certains attendent la mort comme une délivrance qui ne peut en aucun cas en être une... La musique sereine et tintinnabulante de Georges Delerue clôt ce chapitre astrophysique et métaphysique de "Tours du monde, tours du ciel" comme un tableau de Georges De la Tour parachevant le triste portrait en clair-obscur d'un deuil qui souffle sur la fragile flamme de notre vie ou qui tire sa dernière cartouche.

     

    Doriane Purple

     

  • Accroche-toi Jeannot...

    « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. » - Desproges.
    L'éloge funèbre de Desproges pour Guy Bedos :

    Guy Bedos n’est plus. La France perd le meilleur de ses fils et la rampe le meilleur de ses feux. Que dire du désarroi qui nous broie et de la douleur qui nous noue sinon quand nos cœurs l’un et l’autre cohabitent, pour reprendre le cri d’amour du crapaud. Oui mesdames et messieurs, la France est en deuil et la presse toute entière en témoigne. Hormis le journal l’Humanité qui considère le décès de Bedos comme une manœuvre du gouvernement pour accélérer le processus de compression du personnel du Cirque d’hiver à la rentrée, les locations sont bientôt ouvertes, la presse toute entière dis-je, pleure la perte du plus gouvernemental de nos tourlourous. Tout en déplorant que Bedos eut moins d’humour que Tino Rossi, Lulute Alsida écrit dans Libération, je cite : « Bedos est parti, le froid coup de poing du destin nous atteint en plein hiver, glacé comme un marron. ». Même Minute, où Bedos n’avait pas que des amis c’est vrai, même Minute trouve quelques accents de dignité sous la plume d’Adolphe de Croix de Feu pour exprimer la sincérité de son deuil. Je cite Minute : « Chouchou de l’intelligentsia cosmopolite de l’Avenue Foch, le pétomane pro-palestinien Guy Bedos, né Bedostein, vient de passer l’arme où ça ? À gauche évidemment ! »
    Guy Bedos, mesdames et messieurs, n’était pas parfait, mais il avait beau être de gauche on ne m’ôtera pas de l’idée que c’était un honnête homme. Et puis, Dieu m’écartèle, si possible sous anesthésie générale, qu’y a-t-il de vraiment infamant dans le fait d’être de gauche ? Arguant de sa haine de la Corrida le 27 octobre dernier sur TF1, l’exquise Stéphanie de Monaco s’écriait : « Après tout les taureaux sont des êtres humains comme les autres. » Et à mon tour je pose bien haut la question : et les gens de gauche, ne sont-ils eux pas aussi des êtres humains comme les autres ? Comme le remarquait fort à propos Alphonse Allais, qui n’était pas la moitié d’un con sinon il ne serait pas avant Argenton-sur-Creuse dans le Larousse, l’important n’est pas tant d’être de gauche ou de droite, l’important est d’être de quelque chose, et finalement être de gauche ça vous pose un homme aussi sûrement qu’être de garenne ça vous pose un lapin. Etre de gauche c’est aussi, c’est surtout, savoir se dresser contre les injustices sociales chaque fois que votre calendrier des loisirs vous en laisse le temps, et peu d’humoristes se sont engagés dans cette voie avec autant de cœur que ce comique troupier néo-castriste dont je salue ici la dépouille mortelle, lui qui a toujours pris fait et cause pour ces victimes exsangues du vampirisme capitaliste que sont les masses laborieuses qui vont le dos courbé sous le joug de l’impôt qui leur suce la moelle jusqu’au tréfonds du péritoine les rendant incapables de joindre les deux bouts pour en faire un seul nœud ! Les injustices sociales ne sont plus tolérables. Guy Bedos, Dieu ait son âme, et moi-même, Dieu lâche la mienne, en avions pleinement pris conscience. Parfois mesdames et messieurs j’ai honte d’être un nanti, et pas seulement un antisémite. Mais un nanti tout court. Quand je pense, rendez-vous compte qu’en une soirée il m’arrive de gagner l’équivalent de trois mois de salaire d’un ouvrier alors que de son vivant Guy Bedos gagnait l’équivalent de six mois de salaire d’un cadre supérieur. J’ai honte.
    Aujourd’hui te voici comme un langui Guy, te voici emballé dans ce suaire où tu parais plus grand couché qu’accroupi et ma voix émue mue de te savoir si mou. Adieu l’artiste, vas en paix. Tu peux compter sur moi, je saurai m’occuper de ta veuve et de ton cher public.

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  • Chapeau bas...

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    “Chapeau offert par JEAN-PAUL BELMONDO avec ses initiales JPB à l'intérieur du chapeau Avec une photo dédicacée.”“Chapeau offert par JEAN-PAUL BELMONDO avec ses initiales JPB à l'intérieur du chapeau Avec une photo dédicacée.”

    Solidarité avec les soignants

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    Doriane Purple

     

  • Mars attacks, even in April...

    Sometimes it's snow in April...

    Depannage Rideau Metallique 93 | 01 85 42 08 22

    Après avoir, en 2015, arraché des billets pour le concert inespéré des Foo Fighters à Lyon, à l'ouverture matinale de la Fnac, en ayant franchi le rideau métallique du magasin, en rampant, tel un Indiana Jones moderne en quête de délectable Nutella en promo ou de précieux papiers toilette en période de confinement, me voilà bien démuni quand les terribles attentats terroristes furent là!

    Hommages...

     

    Après avoir espéré, après la désespérance, les voir à Nîmes en 2020, voilà qu'une pandémie mondialisée submerge notre petit univers connu et dilapide les concerts des Foo Fighters entre autres conséquences gravissimes.

    "2020 marque le 25e anniversaire du groupe de rock fièrement mené par Dave Grohl. Les américains ont annoncé sur les réseaux sociaux qu’ils comptaient faire quelque chose de spécial pour fêter leur quart de siècle :

    Bordel !!! 25 ans ?! Merci à tous d’avoir été avec nous année après année… pour avoir chanté avec nous et fait de chaque concert la nuit de nos vies. On en est SEULEMENT au début, donc attache ta ceinture 2020… Ça va être une année FOLLE, pleine de trucs incroyables."

     

    Prémonition grotesque ou ironie de l'Histoire? Me faut-il prier ou conjurer l'adage superstitieux de "Jamais deux sans trois" (ou "Jamais Dieu sans toi"?), moi, athée pratiquant, pour éviter qu'une horreur lovecraftienne sans nom ne surgisse à nouveau si je m'empresse d'acheter un nouveau billet pour 2021?

    Amazon.fr - L'Appel de Cthulhu illustré (2017) - Lovecraft, Howard ...

    Learn to die or learn to live?

    Y aura-il de manière concomitante ou par lien de conséquence à ce nouveau concert, l'apparition de nos cauchemars les plus glaçants?

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    Toute une histoire...

    Doriane Purple

  • Apocalypse now...

    En confinement, on peut se détendre en écoutant ou en regardant des classiques:

    Apocalypse Now / Fan art on Pantone Canvas Gallery

    Doriane Purple

     

     

  • Remember the darkness...

     

    Pogos à gogo pour un gars qui n'est pas un gone!

    https://www.facebook.com/thedarknessofficial/?hc_ref=ARRbbTXd-DHeMfx1tSHyuriosTNhbUwuEkv7eAc3EHe_dpt91ftKf0W9ItDt9dtfkJ8&fref=nf&__tn__=kC-R

     

    Doriane Purple