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Glam rock is not dead?

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Une vraie claque auditive dans mes oreilles ensablées par le bruit générique ambiant, depuis le regretté Marilyn Manson....

 

 

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Forza Italia!

Je me revois, mes amis et moi, au seuil balbutiant de notre carrière, propulsés le temps d'une traînée de poudre incandescente et inexorable au rang de superstars internationales. Sur le sol américain, à peine foulé, l'animateur tout propret crie notre nom de groupe comme une groupie en transe et nous nous jetons allègrement à l'eau encore une fois. Cela devient finalement une habitude, plus euphorisante à chaque fois que nous gravissons une marche supplémentaire vers le sommet de notre succès. Je lance mes appels chantants en regardant amoureusement la caméra de mes yeux cernés de noir. Maniéré de manière inconditionnelle et provocatrice, sûr de moi, je commence à débiter mon registre vocal. Je n'ai plus peur. Je tutoie les dieux dans ce studio si américain et si impersonnel. Ce sont les portes du Paradis qui s'ouvrent devant moi et ma formation, composée de copains du lycée encore tout proche mais déjà si lointain maintenant. Mes mains improvisent après beaucoup de réflexion une danse lascive et ambiguë qui tend à plaire au public déjà converti par mes gestes messianiques. Mon âme s'échappe à travers ma voix aux accents rocailleux. Je m'amuse réellement de ce pur instant présent et le taux d'endorphine euphorisant déborde de la scène vers le public tout proche qui hurle sa joie et sa satisfaction juvénile comme la prise d'un ecstasy instantané provocant l'ectasie de sa bouche charnue, pulpeuse et essentiellement féminine. Le noir de la scène et de nos costumes à paillettes ternies illumine notre prestation de notre présence rageuse et facétieuse. Nous nous agitons, nous sautillons de gauche à droite, nous dodelinons de la tête en tempo sur notre propre musique. N'y a-t-il pas meilleur et puissante drogue que cet ego auto-alimenté et amplifié par ces multiples reflets dans les yeux de ce public qui nous renvoie cet amour si intense, si improbable et si exacerbé. Ah, la joie du moment présent qui annonce un futur encore plus délicieux ! Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas avec délectation dans ce clair-obscur de notre jeune vie comme mes copains et moi durant cette prestation qui va conditionner le reste de notre vie professionnelle et affective ? Rock’n Roll never dies !

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Doriane Purple

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