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  • Jeu surréaliste…

    Episode 2 (enfin VI) : le retour du Jeudi
     
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    Trou noir aveugle et béant de notre humanité temporelle. Il est de ces jours où l’âge ne compte plus, où la raison ne conte plus…
     
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    Il est de ces instants fugaces où seuls le cœur, l’intuition et la fragilité s’agitent dans le vide abyssal de notre existence sommaire. Cela fut le cas après une période d’intemporalité, déficience mentale qui me toucha entre deux pogos spiritueux et  prodigieux par leur essence totalement différente (4 juin : concert de Marylin Manson et 21 juin : fête du bruit, décrits précisément dans deux articles futurs, à défaut de futuristes puisque passéistes…).
     
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    Il est de ces corps rougeoyants sous la tension du talent qui nous accrochent désespérément et nous projettent dans les limbes aveuglantes de leur lumière solaire.

    Cela fait plus de deux semaines que je me promène dans les couloirs de mes propres fatigues. A force de vouloir toucher les étoiles, les jours sont embrumés des rêves fantasques de mes nuits trop réveillées. Les jours sont assoupis tandis que les nuits s’agitent autour des lumières artificielles de la vile ville.
     
    Moi, moi, moi ! ! !

    La nuit est une vaste piste d’envol pour pogos monstrueux et l’horloge baudelairienne sonne à chaque seconde le glas de mes extases futures à force de sauter dans le ciel, de mes hématomes prochains à force d’embrasser le rythme de mon cœur exhangue, de mes langues trop larges et trop pâteuses à force de me noyer dans l’alcool, de mes sourires carnassiers à force de rire à la Lune. Je suis momentanément en paix avec ma vie, quelque part hors d’ici.
     
    Soif de vies, soif de rires, soif d’oublis, soif de bruits, soif de pluies apaisantes, soif inextinguible des petits matins de lendemain de soûlerie, soif de retrouvailles, soif de survie après cette période de flottement exacerbé.

    Life de Our Lady Peace

    "How many times have you been pushed around?
    Was anybody there?
    Does anybody care?
    How many time have your friends let you down?
    Was anybody there?
    Did anybody stare?

    How many time have your friends let you down?
    Just open up your heart
    Just open up your mind
    How many times has your faith slipped away?
    Well, is anybody safe?
    Does anybody pray?

    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we're alive
    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we'll survive

    How many days have you just slept away?
    Is everybody high?
    Is everyone afraid?
    How many times have you wished you were strong?
    Have they ever seen your heart?
    Have they ever seen your pain?

    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we're alive
    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we'll survive

    She gets high
    She gets lost
    She gets drowned by the cost
    Twice a day, every week, not a lie

    She gets high
    She gets lost
    She gets drowned by the cost
    Twice a day, every week, not a lie

    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we're alive
    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we'll survive
    All messed up, but we'll survive"
     
    La vie ne m’a pas attendu ; elle est passée à côté de moi sans que je m’en aperçoive. Il est 4 heures du matin. Y-a -t'il quelqu’un à la maison ? J’ai le goût amer d’une fin du monde sur mon palais meurtri. Je me retrouve tout seul. Adieu les soirées passées au coin du lit de ma petite fille en lui racontant des histoires esthétiquement enfantines, adieu les nuits passées allongées dans la chaleur amoureuse de ma femme… et bien sûr adieu aux primes étoilées de M6…
     
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    D’une main maladroite, j’enclenche la machine spirituelle à remonter le temps. Elle est abusivement sélective et délaisse le principal. C’est une voleuse d’instants non partagés. Je répare partiellement mon absence temporelle. C’est le retour du Jeudi, passé de manière déraisonnable aux oubliettes du Mercredi. Je m’accroche à ces images volées de ci, de là. Elles ont le goût amer de la pluie qui s’annonce, des désillusions futures, des regrets passés. Mais elles me réchauffent le cœur par leur fraîcheur insolente. Je m’aveugle à l’ombre des jeunes garçons en fleurs dans leurs costumes faussement ridicules. Fuck off ! ! Je sens une conscience inconnue qui se fait sentir comme Victor Hugo le décrit :

    «  Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
    Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
    L'oeil était dans la tombe et regardait Cain. »

    Sinon une Légende des siècles, c’est au moins une Légende des cierges qui m’assaille dans le crépuscule naissant. Chants des crépuscules, baignant dans leur agonie poétique, rougeoyante et inévitable. Le spectacle du jour évanescent est une tragédie contradictoirement burlesque de notre propre fin qui s’achemine avec la tombée des nuées, voire des nues lorsque nous tombons enfin progressivement en lambeaux… Visions nocturnes des primes noctambules. Solo de guitare improbable et indéfinissable au fond de l’horizon de notre vie dérisoire ? Figure intime et ultime de notre désir de vivre avant la fin.
     
    Les portes de Baltard se referment inexorablement sur mon visage blême. Les images défilent au bout de ce couloir sombre de mon oubli, de ma perte, de ma défaillance fébrile, de mon absence encore provisoire. Je me remémore des instants non vécus par le truchement de la technologie de la toile. Mais bientôt, cette dernière m’enserre, me colle, me piège comme un insecte naïf de ses pattes de soie subtile. Ce que j’aperçois n’a pas de sens.
     
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    Un doux cradingue usant et abusant de mes codes bloguiens. Est-ce une nouvelle hallucination dans ce monde englouti du virtuel?  Jeu surréaliste de la conscience vascillante. Dans mon Duchamp visuel, je ne vois que des urinoirs s’exibant insolemment dans la planéité télévisuelle en face de moi. Je me sens observé comme sur un petit écran. Délire paranoïaque ou mégalomane d’un panorama de mégalopole à la dérive ? Je suis frappé par la similitude des concordances des prestations de Julien Doré et de mon article (L'homme à la barette dorée -  Episode 1 (enfin IV...): la guerre des nouvelles étoiles) le consacrant et que je lui ai consacré. Les rapprochements sont troublants, déconcertants, déroutants, foncièrement abusifs et maladivement préoccupants :
     
    • Passons d’abord au crible les quarts de finale : j’ai un hoquet étouffant de surprise lorsque je constate que, lors d’un duo avec Gaétane, Julien Doré s’exibe avec un t-shirt bleu sombre arborant la photo d’un Iggy Pop salement couronné, un blouson noir et un pantalon aussi dark, me rappelant effrontément la définition de couleur de mon blog principal (bande bleu profond bordée de noires intentions) et mon image virtualisée de ma page Myspace avec exactement le même emblème rock qu’est Iggy Pop. C’était tellement flagrant qu’au premier coup d’oeil, je ne vis que l’image déroutante du roi du punk et ce n’est que bien après que j’ai redécouvert la symbolique des couleurs…
    • Dans la continuité de l’émission, apparaissent trois silhouettes, trio improbable et trop impeccable, chantant "Let’s groove", tube disco, mais surtout sappées comme les trois membres de Nirvana disséminés dans mon premier article…
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    • Mais le plus frappant fut la finale que je vis, vies, vivi, avec un écart certain de plusieurs jours… Pourquoi, en effet le retour du Jeudi un Mercredi ?
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      Un grungy classieux, pas du tout crasseux, aux allures de flingueur blond bondien de sa Majesté, interprétant un "Smells like teen spirit" jazzy et spirituel se gorgeant ostensiblement d’une collation subtile de bière et se dandinant de ses airs de dandy divinement sarcastique, devant une Marianne James, cantatrice pas du tout chauve, pâmée, aux airs perversement et subtilement Iggypopiens, répondant effrontément à mes évocations bloguiennes, cette prestation sensiblement parfaite baignant dans un bain moussant jusqu’à l’overdose de couleur pourpre.

    • Et comment ne pas évoquer pour finir (par m’achever ?)  le bracelet de Julien Doré (quoique à ce degré d’intimité extrême, je peux l’appeler "Juju", voire "Mon Juju" !), bien sûr de couleur pourpre lors de sa prestation extatique des Kinks "You really got to me" et même lors de son lendemain de promo à M6 et à Canal +.

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    Si ça n’est pas des clins d’œil ostensibles ou de grands coups de coude prononcés, voire imprononçables, dans les côtes à ma prose débridée, qu’est-ce donc ? Credo quia absurdum ! Alors je tiens à adresser solennellement à Julien tout simplement un merci modeste et sans ambages pour m’avoir lu et pour m’avoir donné par l’intermédiaire de ses jeux surréalistes de connivence l’aplomb et l’amitié de sa personnalité et de son immense talent! Il m’a éclaboussé de son cynisme positiviste et de son second degré salvateur dans ce grand univers du petit écran confiné aux sourires et aux vouvoiements de façade, et aux malversations et aux tortures de coulisses. Je me rends donc disponible dans la seconde qui suit pour ce Christ noir pas du tout crucifié au nom du grand Dieu Audimat. Au nom du Jean d’Ormesson, au nom de son fils spirituel Julien, au nom du pas très sain d’esprit que je suis ! Il est vrai que je suis un conteur de prose prosaïque. Mais qu’importe, s’il faut que j’écrive des "Baby, I love you ! I love you, Baby !" pour une audience prépubère, je ressortirai de mes vieux grimoires mes bafouilles adolescentes.

    Mais non, tout cela n’est que pures billevesées : je suis certain que Julien Doré, le pourfendeur d’image mass-média, saura détourner son image de sex-symbol au profit d’un art oratoire, scriptural, musical inventif et purement iconoclaste. Contrairement à certains olibrius qui abusent de leur status et de leur cursus, Julien, sans contrefaçon, est un garçon, qui sait mêler une intelligence fine, cultivée, ciselée, ciblée, adaptative et un sens de l’humour purement incisif, déstructuré, ironique, cynique, timide qui me rend espoir dans le monde désabusé de l’adulte social. Le fin et ironique Jean d‘Ormesson ne lui a-t-il pas rendu ainsi un hommage sincère en lui déclarant publiquement : « Je suis venu te féliciter, te dire que j’étais fier de t’accompagner sur ton épaule, te dire que tu vas avoir des succès considérables, que tu vas faire une carrière magnifique et que moi, je t’accompagnerai, comme un petit oiseau, là, sur ton épaule ! » It's not so easy d’être décalé !
     
    Enfin, je déroge par là à mon bon sens primaire et primal d’homme du terroir (c’est vrai je me surprends à me retrouver souvent par terre lors de pogos !), en un mot (ou presque…), je fabule, j’affabule j’hallucine, je me fais tout un ciné, je lâche la bride de ma mégolomanie galopante, j’escalade ma funeste folie des grandeurs De Funèsienne pour mieux dévisser et tomber dans le gouffre béant de ma solitude grapho-illogique… Ce n'est qu'une mise en abîme de ma propre imagination débridée!
     
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    Quelle est donc cette ironique destinée qui nous fait rencontrer l’anicroche caricaturale de nos espoirs passagers ? N’ai-je pas, par pur hasard, croisé Chevènement et Gaudin alors que je ne rêvais que du Che et de Gandhi ? Alors pourquoi pas le terne reflet d’un Julien Doré ? Ah, oui c’est déjà fait en la personne de Philippe Catherine, prince maudit du deuxième degré inintelligible et écervelé tant son style et ses enluminures scéniques sont inexistantes, grossières et plates hormis l’exhibition insane de ses abdominaux Kronembourg…
     
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    Alors que me reste-t-il sinon ces petits détails qui me bouleversent par leur incongruité ? La Raison, et j’aurais tort de ne pas me faire une raison ! N’avez-vous pas remarqué ce genre de petits détails qui semblent vous sauter aux yeux, voire à la gorge, par leur fourmillement incessant, tous liés à vos préoccupations du moment ? De multiples bars qui parsèment vos rues au point que vous pensez que les gens y dorment faute d’habitations, des verres d’alcool à perte de vue au point que vous pensez que les mers et les océans sont alcoolisés de façon trop salée, d'innombrables et inabordables brunes au   magnifique visage de Madonne, aux œillades enflammées plein les mirettes au point que vous pensez être dans votre Renaissance, des nuits trop blanchies par les cris… infantiles au point que vous pensez être un zombie insomniaque, des poussettes criardes à tous les coins de rue au point que vous croyez que les membres de Kiss, Alice Cooper et, accessoirement, les 2Be3, se sont suicidés prématurément dans la même communion intellectuelle (ou presque !) afin de se réincarner pour de nouveau provoquer leurs parents… En ce moment, j’ai l’impression que tous les véhicules motorisés sont des Logan MCV, double paternité oblige ! Je fais des rêves diaphanes de Logan déshabillées  !
     
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    Je sais, c’est moins Rock’n Roll qu’une Harley ou une Porsche ! Je ne suis plus sous l'emprise, voire sous l'empire du côté obscur.
     
     
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    Mais allez mettre un siège auto pour bébé avec toutes ses attaches labyrinthiques, une poussette qui pèse trois tonnes, le sac de bébé bourré à craquer de couches, de doudous, de crèmes contre le soleil, contre la peau rêche, contre l’eczéma, contre les rougeurs, contre la myxomatose photographique, contre les bisous baveux de la vieille tante, contre les radiations nucléaires, contre la çonnerie (c’est le plus gros tube ! Un jour où le général de Gaulle se promenait avec Malraux, une femme qui les croisait, clama : : " Mort aux çons ! ". De Gaulle se tourna alors vers Malraux et dit simplement : " Vaste programme !" Cependant, cela reste un effet placebo puisque on n’est toujours leçon de quelqu’un.), les courses pantagruéliques de la semaine, sur le symbole faussement rebelle de l’Amérique ou dans le coffre du bolide allemand, qui, soit dit en passant, est déjà surchargé par le moteur ! Qualité / prix c’est vite vu, c’est la Logan qui gagne !
     
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    Mais en rouge Lucifer et avec une bande blanche façon Starsky et Hutch, cette navette spatiale customisée ne passera certainement pas inaperçue !

    Ça craint pour moi !
    Ça craint pour moi !
    Ça craint pour moi !
    Moi, moi, moi ! ! !
     
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    Se trouver face à ce martien doré serait pourtant pour moi, pauvre saturnien, sélénite de conviction de surcroit, la conclusion illogique et improbable d’une longue et insaisissable Rencontre du 3e type… De là à dire qu'il me taperait dans l'oeil...
     
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    Alors je scrute quand même les nouvelles étoiles, je branche et je braque mes paraboles astrophysiques pour déceler un hypothétique signe extra-terrestre de ce sombre au-delà télévisuel bien qu’invisible…
     
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    « Je me suis forcé à me contredire pour éviter de me conformer à mon propre goût. » dixit Marcel Duchamp…
    Les bulles légères s'envolant de ma bière mortifère me sont sûrement montées à la tête, provocant une céphalée mégalomaniaque d'un "je" surréaliste...
     
     
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    C'est ça le hic !...Hic !...
    Gare à l'accident neuronal !...
     
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    Doriane Purple 

  • Make love, not war...

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     Tout un cirque psychédélique pour fêter le trentenaire de ce Summer of Love:

    "Eté 1967 : quelque part en Californie, s'invente un mouvement qui va marquer toute une génération, et bien au-delà. Le Summer of Love durera finalement près d'une décennie. Et ses images, ses mots d'ordre, ses musiques, résonnent encore de toute leur force utopique. Films cultes, concerts mythiques, docus de légende : du Lauréat (1967) à Je t'aime,moi non plus (1976), de Gimme Shelter (les RollingStones filmés par les frères Maysles) à Jimi Plays Monterey (Hendrix par D.A. Pennenbaker), de Tommy, opéra rock déjanté à Woodstock, festival rock chaviré, de Hair, le film à Hair, le documentaire, une traversée sans nostalgie des années hippies, présentée par Jane Birkin."
     

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    D'après Arte