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écriture - Page 2

  • Marilyn Manson: intellectuel sulfureux ou génial ambitieux?



    medium_MM.jpg"Marilyn Manson, de son vrai nom Brian Warner, est né le 5 janvier 1969 à Canton dans l’Ohio aux États Unis.
    Né de parents catholiques et croyants, il reçoit une éducation religieuse et suit une partie de sa scolarité dans une école privée catholique à Canton. De cette période, il gardera une profonde haine du christianisme et de la morale chrétienne.

    Fraîchement diplômé d’une école de photojournalisme, il rencontre en Floride, Scott Mitchell, guitariste velléitaire et fonde en sa compagnie un groupe de musique. Tous deux troquent leurs patronymes contre des noms de scène inspirés des « icônes » de la presse à scandale, agrégeant en une même entité contradictoire des figures auréolées par le star-system avec d’autres, non moins célèbres, stigmatisant la folie criminelle. Marilyn Manson, hybride de Marilyn Monroe et Charles Manson, et, en somme, un résumé lapidaire d'une certaine Amérique mais aussi un avant goût programmatique de la carrière de Marilyn Manson.
    Après une brève période sous l’appellation Marilyn Manson and the Spooky, et de nombreuses permutations de ses membres, le groupe retrouve son appellation d’origine et sort en 1994, un premier album «Portrait of an American Family». Manson y fustige la culture américaine et la religion : «Nous sommes tous un symptôme de notre Amérique chrétienne, le plus grand Satan de tous les temps». Cette même année, Marilyn Manson est ordonné prêtre de l’Eglise de Satan par son fondateur, Dr Anton Szandor Lavey.
    La provocation devient dès lors le mode de communication principal du groupe, multipliant en concert, les actes destinés à choquer la morale des « bien pensants» comme déchirer la bible, se frotter les fesses avec le drapeau des États Unis avant de le brûler, ou encore se masturber sur la tête d’un vigile.
    Le personnage de Marilyn Manson s’affirme superposant les références pop (notamment au groupe Kiss ou à David Bowie : look androgyne, oeil faussement vairon, bisexualité revendiquée, manière de se mettre en scène dans ses clips…), à celles christiques ou fantastiques. Il en va de même pour le style musical, baptisé Glam Goth, sorte de digest de rock métal, gothique, et Glam Rock.
    C’est avec son troisième album « Antichrist Superstar » sorti en 1999 que le groupe se hisse au hit parade des meilleures ventes avec des millions d’albums vendus dans le monde entier. Marylin Manson s’autoproclame «Antichrist », en référence directe à « l’Anthéchrist » de Nietzshe.
    La même année, deux élèves du collège de Littleton (Columbine) pénètrent dans l’enceinte de l’école armés de fusils automatiques et tuent 13 de leurs camarades. L’enquête révèlera, entre autres, deux adolescents, fans de rock métal et de Manson en particulier. La presse mais aussi les associations familiales et religieuses se déchaînent contre Marilyn Manson. Il répondra : “ Beaucoup de gens oublient ou n’ont jamais réalisé que je suis issu d’une critique de cette impasse dans laquelle on allie désespoir et hypocrisie. Le nom de Marilyn Manson n’a jamais fait que célébrer cette triste réalité américaine où ce sont les meurtriers qui tiennent le haut de l’affiche, l’Amérique met un psychopathe en couverture de Time Magazine comme elle le ferait avec n’importe quelle star de cinéma. De Jesse James à Charles Manson, les médias, depuis leurs origines, ont toujours transformé les criminels en héros nationaux(…) Nous applaudissons quand sort des usines une bombe qui peut détruire toute l’humanité et nous avons grandi en regardant la cervelle de notre président gicler sur tout le Texas. Les temps ne sont pas devenus plus violents, ils sont justes devenus plus télévisés. ” Rolling Stone, 28 mai 1999
    Invité par Michael Moore à s’exprimer dans son film «Bowling for Columbine» et à la question : «Qu’auriez-vous à dire à ces deux adolescents ?», Marilyn Manson répondra : « Rien. Je les écouterais, ce que personne n’a fait. »
    Adulé ou haï, ange ou démon, Marilyn ou Manson, Marylin Manson a réussi à devenir lui-même une icône, se servant de ce qu’il dénonce pour accéder au statut de superstar. «Nous sommes la merde de l’Amérique.» annonçait-il…"

    D'après http://www.arte-tv.com/

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    L'iconoclaste est devenu icone ! Certains s'en sont brûlés les doigts, par exemple Kurt Cobain. Mais Marilyn Manson n'a pas du tout la même fragilité ... voire la même pureté ?

    Doriane Purple

  • Le cri : Absara !

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    Les dieux immortels sont-ils morts ?

     

    Nous appelons en vain leur nom estimé, nous psalmodions leur nom loué, nous crions leur nom en nous arrachant les cheveux. Rien n’y fait ! Le vide de l’espace Internet sonne désespérément vide.

    "Absara, absara, absara…" : cette litanie résonne dans nos nuits sans lune !

    Que sont-ils devenus ? Ont-ils succombé à l’oubli ou se sont-ils éloignés des hommes, lassés de leur bêtise cultuelle et culturelle pour rejoindre dans l’aurore aux doigts roses leur Olympe aux palais roses, leur libéral isthme ou leur libéralisme ? Peut-être ont-ils été déchus par leur prêtre sans nom, ce bonze à tête de bronze, ce mandarin aux doigts d’airain, ce duc au fantasmagorique et économique suc ? Qu’en est-il ? Nos plaintes resteront peut-être à jamais emprisonnées dans l’espace-temps infini. Qui le sait ? Leurs mystères resteront alors à jamais dans les arcanes des arcades de la toile d’araignée.

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    Une petite épine sur leur couronne aux inébranlables de la foi de la part d’un aveugle parmi les borgnes : http://atheisme.free.fr/

    Doriane Purple

  • Lettre à Milena

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    L’enfance est là, toute proche… Elle nous contemple de ses yeux tout à la fois inquisiteurs et neufs. Elle attend des réponses qui ne viendront peut-être jamais. Elle est là, dans son pyjama déjà trop étriqué, négligée par les préoccupations ridiculement importantes de la vie adulte. Elle essaye d’avancer vers nous, mais elle ne comprend pas encore que ces premiers pas l’éloigne jour après jour de nous. Est-ce là la tragédie de l’enfance, être entourée d’adultes ayant oublié qu’ils ont été des enfants ? Quand commençons-nous à perdre notre âme d’enfant ? Peut-être quand nous envisageons que notre propre disparition peut être un cataclysme pour sa progéniture et qu’alors l’insouciance se meurt peu à peu. Peut-être quand nous voyons nos propres parents vieillissants rentrer pesamment, rhumatisme après rhumatisme, dans l’antichambre de la mort. Peut-être quand l’ouverture d’un livre comme L’Ours du grenier n’évoque plus qu’un vide béant de sentiments et de souvenirs. Peut-être qu’un sourire rayonnant et salvateur nous replongera dans l’insouciance. Peut-être que la folie douce des rires cristallins et enfantins n’a pas réellement encore levé l’ancre et reste bien ancrée dans notre cœur sous le vague à l’âme. Comment ne pas succomber ainsi aux charmes d’un cadeau soyeux et envoûtant d’un Ours du grenier ? Le papier kraft y évoque ces vieilles et grandes bâtisses des grands-parents de notre enfance, leurs lumières feutrés, leur odeur sereine de vieilles pierres accueillantes, leurs planchers rugueux et chauds, la quiétude sécurisante de leurs réveils de vacances, leurs tasses de chocolat fumant, leurs pains d’épice beurrés avec amour, leurs petites fêtes quotidiennes, leurs grandes joies annuelles, leurs chants du coq bienveillants, leurs soleils picotants et revigorants, leur chaleur recouvrante enfin recouvrée.

     

    " Lucie était très enrhumée et elle avait passé la journée au lit.

    Le soir, au moment d’éteindre la lumière, son grand-père lui dit, avec un grand sourire :

    - Dors bien, Lucie. Demain, quand tu iras mieux, nous irons acheter un ours en peluche. Mon Nounours était mon meilleur ami, tu sais, et je serais très heureux que tu en aies un qui compte autant pour toi.

    Puis elle se retrouva seule, dans le noir.

     

    Mais soudain, un rayon de lune passa entre les rideaux et vint toucher la porte d’un placard que Lucie n’avait encore jamais remarqué. La porte du placard s’ouvrit.

    - C’est bizarre, se dit-elle. Je me demande ce qu’il y a à l’intérieur. Elle s’approcha, sur la pointe des pieds, pour examiner le contenu du placard.

     

    C’était une sorte de grenier. Derrière les toiles d’araignée, Lucie aperçut des objets couverts de poussière et un paquet enveloppé dans du papier d’emballage, avec un ruban rouge. Elle eut du mal à défaire le nœud. Mais en ouvrant le paquet, elle fut ravie de découvrir un vieil ours en peluche.

     

    L’ours était vieux. Très vieux. Une de ses oreilles était à moitié détachée et sa fourrure était très usée par endroits. Lucie vit même que le ventre avait été amoureusement recousu. Mais les yeux de l’ours brillaient d’une manière étonnante.

    - Ce n’est pas possible, songea Lucie. On dirait qu’il vient de me faire un clin d’œil… "

     

    Le rêve continue…par l’unique biais de l’imagination.

     

    Pourquoi alors rechercher tant de chimères : marques vestimentaires, automobiles neuves à multiples options inutiles, chaînes hi-fi nec plus ultra, portables insupportables, vacances à Megève ou à Biarritz, statut social élevé, signes extérieurs de richesse, argent, gloire, pouvoir ?

    Nous incarnons ainsi des pharaons orgueilleux et impudiques : nous n’emmènerons aucunement rien de bien utile dans notre dernier sépulcre, sinon le souvenir riant du temps pris sur la mort et que nous avons offert à nos tout proches et à nous-mêmes. Cela n’est en rien kafkaïen… C’est aussi simple que de conter une histoire à sa fille…

     

    http://www.eveiletjeux.com/choisircommander/fiche.asp?id_produit=503866

     

    http://perso.orange.fr/mondalire/lettresmilena.htm

     

     

    Doriane Purple