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"Victor Vauthier : Eh ben faites pas cette tête-là, chef…
Le gardien de la prison de la Santé : On savait bien qu'vous partiriez un jour, mais on s'disait : y f'ra p't-êt' une bêtise, y butera un gardien, et puis voilà, le jour où ça arrive, ça fait mal…
Victor Vauthier : Vous avez raison, le plus dur, c'est pour ceux qui restent."
M. et Mme Poiseau, un hymne, tout à la fois burlesque et mélancoliquement poétique, au poison du temps qui passe et des corps qui trépassent. Par-delà la cuisinière culinairement défraîchie, le tablier tragiquement fleuri, les railleries affectueusement méchantes et les dos amoureusement voûtés, j'ai cru entrevoir l'image de mes grands-parents à jamais disparus au seuil du crépuscule de leur vie et de cette soirée d'été.
M. et Mme Poiseau, saveur poison des oiseaux, version post-grunge...
Rire cristallin et juvénile de ma jeunesse rêvée et adorée… Elle est là sous mes yeux, tendre et éclatante, fragile et éphémère, divine et infinie… Son rire brise avec éclat le pare-brise sombre de la nuit froide et ses yeux fulminants d’une vitalité insensée transpercent mon petit cœur d’enfant timide jusqu’aux tréfonds de mes années 80. Un air doucereusement lancinant de Chris Rea émergeant de l’antique juke-box, éclabousse, tel un jus de fruit frais, nos visages soudainement lumineux dans ce cockpit de voiture, nous transportant à toute vitesse vers un passé intrinsèque … Plaisirs chaleureux de l’été dans la froidure de l’hiver qui tombe déjà en lourds flocons de neige… Je sais que je la perdrais un jour mais, en attendant, je savoure avec amour ses instants d’éternité qu’elle me prodigue avec ferveur.