A la recherche de l’amour perdu…
Quel est donc ce carcan de condamné qui m’oppresse de jour en jour ? Quelle est donc cette camisole de fou conscient de sa déviance qui m’enserre au point de suffoquer ? Quelle est donc cette armure métallique de soldat déjà mort qui m’emprisonne au cœur de mon univers intrinsèque et introverti ? Quel est donc ce scaphandre cosmogonique qui me plaque face à la noirceur de mes cieux? Ne serait-ce pas mon parti pris musical qui ne se réfère qu’à mon état d’âme couturé de cicatrices encore chaudes malgré le temps ? Punk, grunge, métal, le noir me va-t-il si bien ? Où est donc mon éclectisme musical salutaire d’antan, d’un temps où l’avenir me semblait être un horizon aux multiples possibilités et non pas une unique ruelle étroite en sens unique, avec le tombeau comme seule issue ? Où sont passées les voix douces et suaves de Whitney Houston, de Maria Carey, de Lisa Stansfield sinon avalées par la drogue, la dépression ou les rides de la vieillesse naissante sur mes tempes déjà grisonnantes ? Où est cette soif de voyage intersidéral vers d’autres planètes musicales bien plus colorées que mon âme grise et que mon cœur noir ? Le salut viendra peut-être de cette planète à la fois si proche et si éloignée qu’est cette sphère rouge de Mars…
Où es-tu belle brune éburnéenne perdue de l’éclectisme perdu de ma jeunesse perdue ? J'ai le coeur chagrine... Quelle piste as-tu suivie dans cette immensité bruitale ?
Doriane Purple