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Musique - Page 2

  • Marcheur céleste...

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    Dans cette Voie Lactée, les expos et les concerts sont les deux mamelles de La Laiterie. Ce vendredi-là, j'y avais rendez-vous pour faire mon beurre musical avec un Skywalker aux allures éclairées de noir désir : Luke.

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    Beaucoup d'énergies sur scène auxquelles répondait celle un peu vascillante de la fosse, amoindrie en partie par une longue semaine de maladie familiale... Au final, une petite salle à taille humaine qui rendait le contact avec une certaine catégorie d'hommes de l'espace assez chaleureux et intime, tout en permettant de pousser les bruitages rockailleux au fin fond de la nuit cosmique.

    Le sombre bus spatial Star Dust de Luke est donc à suivre dans la constellation du rock français ! Attention cependant dans son doux périple de ne pas heurter quelques vaches extraterrestres...

     

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     Doriane Purple

     

  • 'Jour J...ulien...

    Les martiens n'ont-ils pas le teint vert émeraude de la kryptonite et non pas la pâleur violacée de l'améthiste animiste ?

     

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    Et où sont donc passés leurs bonnets satellites ?

    Ah, en voilà un !

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    Doriane Purple

  • sanctus rex

    Episode 3 (enfin le V) : L’Empereur… non, le King contre-attaque...

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    33 ans depuis quelques jours…
    33 ans, âge christique de la résurrection mortuaire, de la crucifixion noire, inepte et hallucinée au milieu des fleurs de pavot, au milieu des fleurs du mal, ridicule en pantalons purpurins…

    Un souffle rauque s’égare dans la pluie nocturne. Tout n’est que faiblesse dans l’humidité moirée de ce ciel noir. Un œil à force d’être mouillé par les larmes du souvenir s’inonde dans l’eau trompeuse de la jeunesse. Un cœur exsangue à force d’avoir saigné s’ouvre sur la chaussée anonyme. Un corps en perdition à force d’attendre s’atrophie dans les ruelles sombres de la ville. La mémoire est la pire des ennemis. Elle assaillit l’âme avec la même assiduité qu’un aigle prométhéen. Aussi il ne reste que l’alcool pour attaquer le foie et le cerveau, siège de la douleur fébrile des sentiments inavoués du passé. Tous ses souvenirs amers se perdront comme les larmes d’alcool dans la pluie.

    1992/1993… Flammes... Obscurité... Lyon qui m’éprend... Une soirée... Une boîte... Des étudiants... Agitation chaotique de corps livrés à l'hystérie de la fête et de la danse spontanée. Flot de chaleur. Sueur. Premier pogo. Pogo gigantesque sur le rythme oppressant de Territorial Pissings de Nirvana. Coma éthylique d'une fille... Hystérie de sa copine... Claques sur la joue pour la réanimer. Evacuation musclée et rapide... Et moi puant l'alcool et le tabac porté par le bruit et la fièvre de la foule étudiante... Autre lieu, autre temps... ou si peu différent... Ma minuscule chambre d'interne. Nuits blanches. Nirvana en boucle en continu jusqu’à l’abrutissement total, jusqu’à la prise de conscience totale de l’absurdité de ma pénible condition. Smells Like Teen Spirit, In Bloom, Came as You Are, Breed, Lithium, Polly, Territorial Pissings, Drain You, Lounge Act, Stay Away, On a Plain, Something in the Way à fond sur le disqueman d’un copain jusqu’à l’oubli de la détresse, de la fatigue, de la nuit, de l’aube, de la Sup., des maths, de la physique, des DM, des colles, des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, des millénaires d’ennui, de ma jeunesse, de ma mort prochaine...
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    Kurt Cobain crachant mon propre désespoir dans mes oreilles ensanglantées, Chris Novoselik sautant convulsivement sur les murs de ma chambre, Dave Grohl, explosant ses dents de Brel du rock sur sa batterie. Le grunge ne peut se déguster qu’avec une énorme goutte d’alcool et de désespérance cynique dans la gorge. Il ne fait effet que lorsque vos tripes forment une sinusoïdale syncopée entre liquéfaction et solidification, que lorsque votre sang bouillonnant est prêt à exploser vos artères, que lorsque votre cerveau reptilien tape à grands coups de pied sur votre cerveau humain écrasé, que lorsque l’environnement prend une teinte tragiquement comique et littéralement ridicule.
     
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    C’est l’instant où le temps suspend son vol, où rien n’est impossible, où rien n’est plus stupéfiant, où les dents se projettent en avant dans un rictus rageur, où les corps perdent leur poids et s’échappent de la fatale gravité, où le parfum de l’air pue le soufre, où la rébellion s’agite dans vos petites mains boudinées et embourgeoisées, où vos vêtements se parent de camphre et de stupre, où nage entre deux eaux un revolver morbide, où les cheveux longs et gras s’agitent fébrilement dans l’air vaporeux, où les corps écorchés s’entre-déchirent, où le temps n’a plus de prise sur la réflexion métaphysique, où seule la pataphysique est de mise et le réel banni.
     
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    Equations obscures à jamais finies...
     
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    Sommeil à jamais trouvé... Oubli...
     
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    Course aveugle, frénétique et effreinée vers l’avant inexorable tout en jetant un œil maladif et craintif vers l’arrière incertain…
    Voici l’histoire de la télé-réalité, et surtout du rock, de la musique, de l’art, des sciences de l’industrie humaine en général…

    16 août 2007 : double anniversaire en perspective : celui insouciant de ma fille, qui a maintenant trois ans et celui posthume et forcément purement morbide de la mort d’Elvis en 1977, année de mes propres trois ans innocents…

    Voilà la pierre anguleuse de l’histoire du rock qui se cache sous cette pierre tombale. Mais, nous ne sommes que d’infâmes pilleurs de tombes, des outlaws détrousseurs de diligences mortuaires, de pauvres vivants dévorant goulûment les zombies plus morts que vivants, nous appropriant sous nos faux airs de faussaire et sous nos faux airs de fossoyeur, les bribes de talents de nos aïeux méritants; nous ne pouvons le nier. Croire que le seul néant est créateur est purement illusoire ! Prométhée, notre père fondateur, ne nous a-t-il pas créés, nous les Hommes, à partir de l’argile originelle et du feu olympien ? (Mais allez faire la même prouesse avec de la pâte à modeler et une misérable allumette ! Il n’y a que les yeux enfantins pour forger de tels ballets vivants !)

    Pour les uns, trop infatués par leur propre misère intellectuelle, il ne restera d’eux qu’une course sporadique dans la nuit trop brève de leur propre oubli calamiteux, fauchés par leur conformisme insipide. Pour d’autres, élus par leur seul talent Doré, on découvrira chez eux une précipitation insatiable et salutaire vers la lumière, d’abord diaphane puis aveuglante de leur gloire enflammée.
     
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    D’un Elvis, revival, estampillé Saint des Saints du Rock’n Roll, ayant lui-même pillé la musique afro-américaine, à une Charleen Spiteri , lui rendant hommage, après avoir fondé son groupe sur le souvenir vivace d’un Paris-Texas de Wim Wenders poignant et féerique ( Southside, mon premier album véritable et mes premières écoutes d’un rock épuré et très slide en boucle sur mon antique walkman alors tout neuf !),
     
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    en passant par un remix très dansant de "A Little Less Conversation", jusqu’à un déhanché d’un George Michael, repris avec plus ou moins de liberté par un Robbie Williams juvénile, sensiblement ridicule, et par le groupe fusion sans foi ni loi Limp Biskit, sautant avec une ferveur jubilatoire sur une bombe d’une mission impossible, les influences, les hommages, les parodies, les plagiats sont multiples, riches et divers.

    1977-2007 : trentenaire cynique de mes trente-trois ans d'Antéchrist.
     
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    Pas de revival pour moi, si ce n’est au travers de la musique, comme toujours… Résurrection faussement déifiée de mes 33 ans et deux jours. Honte, honte , honte à moi pour ces affres diffamatoires, pour ces vérités faussement véritables.  Qu’y-a- t-il de commun entre une James Bond’s girl aux yeux d’or voguant avec excès dans les déserts ouatés et sirupeux d’Inxs et le souvenir cynique du début du disco sinon la fébrilité adolescente d’une timidité extrême et la sensation de n’être personne à défaut d’être quelqu’un ?
     
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    Pourtant la reprise de chansons à succès est génératrice de dollars habilement, voire facilement gagnés.
     
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    Mais d’autres aiment, voire adorent la difficulté, la contre-culture étant l’alternative génératrice de troubles métaphysiques. Voyez Gainsbourg reprenant à bras le corps La Marseillaise, dénotant uniquement sur la contradiction entre le registre de chant guerrier et le ton pacifiste de rythme reggae.
     
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    Voilà de même ce jeune martien aux accents rockailleux qui entame, après une première perdition , une seconde (due) mouture douée d’une Lolita Kubrickienne , aux accents de jeunes grunges en fleurs.
     
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    Jubilatoire,, improbable, hors du temps, inaltérable, orgueilleux, inqualifiable, inclassifiable, imprévisible…. Peut-être peu porteur en matière marketing ! It’s no good ! No good ! No fun ! No fun ! Mais on s’en fout, l’honneur est sauf ! Et mieux, il s’en fout (ou si peu !) et le jeune grungy classieux ne trahit pas ses convictions et son sens artistique…. qui feront paradoxalement et certainement son inévitable succès ! Il n’y a pas de secret : Le naturel sourit aux audacieux et chassez la fortune, elle revient au galop, n’en déplaise à Virgile et à Destouches !
     
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    L’esquisse se révèle un vrai tableau de maître, malgré la censure diluvienne et anamorphosée d’une bien peu libertine de droit. Bien léché, voire pourléché, l’opus nouveau s’apparente peu à un opus dei sectaire, mais plutôt à une ouverture intronisant vers le divin via le prochain album intergalactique de ce nouvel extra extraterrestre.
     
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    A écouter en stéréo sur internet en ouvrant deux fois le site de ce Buster Keaton ironiquement caméraman, au ukulélé couvert de signes cabalistiques et psychédéliques (du cheval nocturne chevauchant cavalièrement le cheval solaire d'Hélios, en passant par une  Fiat 126 volante, jusqu’à une tête énigmatique au port faussement altier et aristocratique, guillotinée par erreur à l’aube de la vingtaine) , c’est encore plus bruital !
     
     
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    En attendant l’apparition de sa navette spatiale électrique dans l’obscurité  déjantée du crépuscule grandissant
     d’un vendredi soir improbable, le roi extraterrestre au sceptre micro, le space cow boy aux revolvers intergalactiques et aux cœurs en plastique devra donc :

    - subir les pressions envahissantes des fans féminines aux cris stridents, comme le King avant lui, tout en gardant sa cravate impeccablement nouée :
     
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    « Rape me
    Rape me my friend,
    Rape me,
    Rape me again.
    I'm not the only one
    Hate me,
    Do it, and do it again. »

    - modérer ses goûts immodérés pour les vêtements couleur rouille à la Vinnie Dombrowski (Cf. dernier Gala : c’est pas moi qui l’achète, c’est ma belle-maman, même si je le feuillette aussi de temps en temps ! Ch'ais très bien que les informations sont parcellaires, voire fausses pour certaines photos d'enfants blonds!)
     
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    - étoffer sa collection revival eighties de badges
     
    - se glisser tel un iguane dans la peau trouée d’une célébrité (non, pas celle d’Eve Angeli !)

    - déménager chaotiquement le vieux Rock’n Roll poussiéreux

    - se méfier des requins carnassiers qui pullulent dans les eaux chaudes du show-business (It’s a risky business !)
     
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    En attendant de me soûler amèrement à la bière à sa santé ainsi qu’à celle de ses deux groupes, afin de mieux entrer dans leur freakish 4e dimension   aliénante, j’attendrai patiemment en pogotant dans les rangs alanguis de son public imberbe de Nouvelle Star.
     
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    Dig up Elvis, Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix et tous les rockers morts trop tôt, overdosés, défoncés… par un arbre mobile, noyés dans leur vomi insipide,  afin de mieux rentrer dans la légende du Rock’n Roll…
     
     
    All star !

    « J'ai toujours défendu l'idée qu'il n'y a pas de devoir de culture et que la littérature est d'abord un plaisir. Un plaisir très haut et qui exige souvent des efforts. Mais enfin, un plaisir. »

    Jean d’Ormesson

    J’en dirais tout autant de la musique…

    Longue vie au roi !

    "Au 31 du mois d'août"
     
    "Au 31 du mois d'août,
    Nous vîmes venir sous l'vent à nous,
    Une frégate d'Angleterre,
    Qui fendant la mer et les flots,
    C'était pour attaquer Bordeaux.

    REFRAIN:
    Buvons un coup, buvons en deux
    A la santé des amoureux
    A la santé du roi de France
    Et merde pour la reine d'Angleterre
    Qui nous a déclaré la guerre.

    Le capitaine au même instant,
    Fit appeler son Lieutenant,
    Lieutenant te sens-tu capable,
    Dis-moi te sens-tu assez fort,
    Pour l'aller crocher à son bord ?

    Le Lieutenant fier et hardi,
    Lui répondit : Capitaine, oui,
    Faites monter tout l'équipage
    Hardis gabiers, gars matelots,
    Faites monter tout l'monde en haut.

    Vire lof, pour lof en arrivant,
    Nous l'abordâmes par son avant,
    A coups de hache, à coups de sabre,
    De pique, de couteau, de mousqueton,
    Nous l'avons mis à la raison.

    Que dira-t-on de lui tantôt
    A Brest, à Londres et à Bordeaux
    De s'être ainsi laissé surprendre
    Par un corsaire de dix canons,
    Lui qu'en avait trente et six bons"
     
     
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    Doriane Purple

     

  • Jeu surréaliste…

    Episode 2 (enfin VI) : le retour du Jeudi
     
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    Trou noir aveugle et béant de notre humanité temporelle. Il est de ces jours où l’âge ne compte plus, où la raison ne conte plus…
     
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    Il est de ces instants fugaces où seuls le cœur, l’intuition et la fragilité s’agitent dans le vide abyssal de notre existence sommaire. Cela fut le cas après une période d’intemporalité, déficience mentale qui me toucha entre deux pogos spiritueux et  prodigieux par leur essence totalement différente (4 juin : concert de Marylin Manson et 21 juin : fête du bruit, décrits précisément dans deux articles futurs, à défaut de futuristes puisque passéistes…).
     
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    Il est de ces corps rougeoyants sous la tension du talent qui nous accrochent désespérément et nous projettent dans les limbes aveuglantes de leur lumière solaire.

    Cela fait plus de deux semaines que je me promène dans les couloirs de mes propres fatigues. A force de vouloir toucher les étoiles, les jours sont embrumés des rêves fantasques de mes nuits trop réveillées. Les jours sont assoupis tandis que les nuits s’agitent autour des lumières artificielles de la vile ville.
     
    Moi, moi, moi ! ! !

    La nuit est une vaste piste d’envol pour pogos monstrueux et l’horloge baudelairienne sonne à chaque seconde le glas de mes extases futures à force de sauter dans le ciel, de mes hématomes prochains à force d’embrasser le rythme de mon cœur exhangue, de mes langues trop larges et trop pâteuses à force de me noyer dans l’alcool, de mes sourires carnassiers à force de rire à la Lune. Je suis momentanément en paix avec ma vie, quelque part hors d’ici.
     
    Soif de vies, soif de rires, soif d’oublis, soif de bruits, soif de pluies apaisantes, soif inextinguible des petits matins de lendemain de soûlerie, soif de retrouvailles, soif de survie après cette période de flottement exacerbé.

    Life de Our Lady Peace

    "How many times have you been pushed around?
    Was anybody there?
    Does anybody care?
    How many time have your friends let you down?
    Was anybody there?
    Did anybody stare?

    How many time have your friends let you down?
    Just open up your heart
    Just open up your mind
    How many times has your faith slipped away?
    Well, is anybody safe?
    Does anybody pray?

    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we're alive
    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we'll survive

    How many days have you just slept away?
    Is everybody high?
    Is everyone afraid?
    How many times have you wished you were strong?
    Have they ever seen your heart?
    Have they ever seen your pain?

    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we're alive
    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we'll survive

    She gets high
    She gets lost
    She gets drowned by the cost
    Twice a day, every week, not a lie

    She gets high
    She gets lost
    She gets drowned by the cost
    Twice a day, every week, not a lie

    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we're alive
    Oh, Life is waiting for you
    So messed up, but we'll survive
    All messed up, but we'll survive"
     
    La vie ne m’a pas attendu ; elle est passée à côté de moi sans que je m’en aperçoive. Il est 4 heures du matin. Y-a -t'il quelqu’un à la maison ? J’ai le goût amer d’une fin du monde sur mon palais meurtri. Je me retrouve tout seul. Adieu les soirées passées au coin du lit de ma petite fille en lui racontant des histoires esthétiquement enfantines, adieu les nuits passées allongées dans la chaleur amoureuse de ma femme… et bien sûr adieu aux primes étoilées de M6…
     
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    D’une main maladroite, j’enclenche la machine spirituelle à remonter le temps. Elle est abusivement sélective et délaisse le principal. C’est une voleuse d’instants non partagés. Je répare partiellement mon absence temporelle. C’est le retour du Jeudi, passé de manière déraisonnable aux oubliettes du Mercredi. Je m’accroche à ces images volées de ci, de là. Elles ont le goût amer de la pluie qui s’annonce, des désillusions futures, des regrets passés. Mais elles me réchauffent le cœur par leur fraîcheur insolente. Je m’aveugle à l’ombre des jeunes garçons en fleurs dans leurs costumes faussement ridicules. Fuck off ! ! Je sens une conscience inconnue qui se fait sentir comme Victor Hugo le décrit :

    «  Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
    Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
    L'oeil était dans la tombe et regardait Cain. »

    Sinon une Légende des siècles, c’est au moins une Légende des cierges qui m’assaille dans le crépuscule naissant. Chants des crépuscules, baignant dans leur agonie poétique, rougeoyante et inévitable. Le spectacle du jour évanescent est une tragédie contradictoirement burlesque de notre propre fin qui s’achemine avec la tombée des nuées, voire des nues lorsque nous tombons enfin progressivement en lambeaux… Visions nocturnes des primes noctambules. Solo de guitare improbable et indéfinissable au fond de l’horizon de notre vie dérisoire ? Figure intime et ultime de notre désir de vivre avant la fin.
     
    Les portes de Baltard se referment inexorablement sur mon visage blême. Les images défilent au bout de ce couloir sombre de mon oubli, de ma perte, de ma défaillance fébrile, de mon absence encore provisoire. Je me remémore des instants non vécus par le truchement de la technologie de la toile. Mais bientôt, cette dernière m’enserre, me colle, me piège comme un insecte naïf de ses pattes de soie subtile. Ce que j’aperçois n’a pas de sens.
     
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    Un doux cradingue usant et abusant de mes codes bloguiens. Est-ce une nouvelle hallucination dans ce monde englouti du virtuel?  Jeu surréaliste de la conscience vascillante. Dans mon Duchamp visuel, je ne vois que des urinoirs s’exibant insolemment dans la planéité télévisuelle en face de moi. Je me sens observé comme sur un petit écran. Délire paranoïaque ou mégalomane d’un panorama de mégalopole à la dérive ? Je suis frappé par la similitude des concordances des prestations de Julien Doré et de mon article (L'homme à la barette dorée -  Episode 1 (enfin IV...): la guerre des nouvelles étoiles) le consacrant et que je lui ai consacré. Les rapprochements sont troublants, déconcertants, déroutants, foncièrement abusifs et maladivement préoccupants :
     
    • Passons d’abord au crible les quarts de finale : j’ai un hoquet étouffant de surprise lorsque je constate que, lors d’un duo avec Gaétane, Julien Doré s’exibe avec un t-shirt bleu sombre arborant la photo d’un Iggy Pop salement couronné, un blouson noir et un pantalon aussi dark, me rappelant effrontément la définition de couleur de mon blog principal (bande bleu profond bordée de noires intentions) et mon image virtualisée de ma page Myspace avec exactement le même emblème rock qu’est Iggy Pop. C’était tellement flagrant qu’au premier coup d’oeil, je ne vis que l’image déroutante du roi du punk et ce n’est que bien après que j’ai redécouvert la symbolique des couleurs…
    • Dans la continuité de l’émission, apparaissent trois silhouettes, trio improbable et trop impeccable, chantant "Let’s groove", tube disco, mais surtout sappées comme les trois membres de Nirvana disséminés dans mon premier article…
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    • Mais le plus frappant fut la finale que je vis, vies, vivi, avec un écart certain de plusieurs jours… Pourquoi, en effet le retour du Jeudi un Mercredi ?
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      Un grungy classieux, pas du tout crasseux, aux allures de flingueur blond bondien de sa Majesté, interprétant un "Smells like teen spirit" jazzy et spirituel se gorgeant ostensiblement d’une collation subtile de bière et se dandinant de ses airs de dandy divinement sarcastique, devant une Marianne James, cantatrice pas du tout chauve, pâmée, aux airs perversement et subtilement Iggypopiens, répondant effrontément à mes évocations bloguiennes, cette prestation sensiblement parfaite baignant dans un bain moussant jusqu’à l’overdose de couleur pourpre.

    • Et comment ne pas évoquer pour finir (par m’achever ?)  le bracelet de Julien Doré (quoique à ce degré d’intimité extrême, je peux l’appeler "Juju", voire "Mon Juju" !), bien sûr de couleur pourpre lors de sa prestation extatique des Kinks "You really got to me" et même lors de son lendemain de promo à M6 et à Canal +.

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    Si ça n’est pas des clins d’œil ostensibles ou de grands coups de coude prononcés, voire imprononçables, dans les côtes à ma prose débridée, qu’est-ce donc ? Credo quia absurdum ! Alors je tiens à adresser solennellement à Julien tout simplement un merci modeste et sans ambages pour m’avoir lu et pour m’avoir donné par l’intermédiaire de ses jeux surréalistes de connivence l’aplomb et l’amitié de sa personnalité et de son immense talent! Il m’a éclaboussé de son cynisme positiviste et de son second degré salvateur dans ce grand univers du petit écran confiné aux sourires et aux vouvoiements de façade, et aux malversations et aux tortures de coulisses. Je me rends donc disponible dans la seconde qui suit pour ce Christ noir pas du tout crucifié au nom du grand Dieu Audimat. Au nom du Jean d’Ormesson, au nom de son fils spirituel Julien, au nom du pas très sain d’esprit que je suis ! Il est vrai que je suis un conteur de prose prosaïque. Mais qu’importe, s’il faut que j’écrive des "Baby, I love you ! I love you, Baby !" pour une audience prépubère, je ressortirai de mes vieux grimoires mes bafouilles adolescentes.

    Mais non, tout cela n’est que pures billevesées : je suis certain que Julien Doré, le pourfendeur d’image mass-média, saura détourner son image de sex-symbol au profit d’un art oratoire, scriptural, musical inventif et purement iconoclaste. Contrairement à certains olibrius qui abusent de leur status et de leur cursus, Julien, sans contrefaçon, est un garçon, qui sait mêler une intelligence fine, cultivée, ciselée, ciblée, adaptative et un sens de l’humour purement incisif, déstructuré, ironique, cynique, timide qui me rend espoir dans le monde désabusé de l’adulte social. Le fin et ironique Jean d‘Ormesson ne lui a-t-il pas rendu ainsi un hommage sincère en lui déclarant publiquement : « Je suis venu te féliciter, te dire que j’étais fier de t’accompagner sur ton épaule, te dire que tu vas avoir des succès considérables, que tu vas faire une carrière magnifique et que moi, je t’accompagnerai, comme un petit oiseau, là, sur ton épaule ! » It's not so easy d’être décalé !
     
    Enfin, je déroge par là à mon bon sens primaire et primal d’homme du terroir (c’est vrai je me surprends à me retrouver souvent par terre lors de pogos !), en un mot (ou presque…), je fabule, j’affabule j’hallucine, je me fais tout un ciné, je lâche la bride de ma mégolomanie galopante, j’escalade ma funeste folie des grandeurs De Funèsienne pour mieux dévisser et tomber dans le gouffre béant de ma solitude grapho-illogique… Ce n'est qu'une mise en abîme de ma propre imagination débridée!
     
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    Quelle est donc cette ironique destinée qui nous fait rencontrer l’anicroche caricaturale de nos espoirs passagers ? N’ai-je pas, par pur hasard, croisé Chevènement et Gaudin alors que je ne rêvais que du Che et de Gandhi ? Alors pourquoi pas le terne reflet d’un Julien Doré ? Ah, oui c’est déjà fait en la personne de Philippe Catherine, prince maudit du deuxième degré inintelligible et écervelé tant son style et ses enluminures scéniques sont inexistantes, grossières et plates hormis l’exhibition insane de ses abdominaux Kronembourg…
     
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    Alors que me reste-t-il sinon ces petits détails qui me bouleversent par leur incongruité ? La Raison, et j’aurais tort de ne pas me faire une raison ! N’avez-vous pas remarqué ce genre de petits détails qui semblent vous sauter aux yeux, voire à la gorge, par leur fourmillement incessant, tous liés à vos préoccupations du moment ? De multiples bars qui parsèment vos rues au point que vous pensez que les gens y dorment faute d’habitations, des verres d’alcool à perte de vue au point que vous pensez que les mers et les océans sont alcoolisés de façon trop salée, d'innombrables et inabordables brunes au   magnifique visage de Madonne, aux œillades enflammées plein les mirettes au point que vous pensez être dans votre Renaissance, des nuits trop blanchies par les cris… infantiles au point que vous pensez être un zombie insomniaque, des poussettes criardes à tous les coins de rue au point que vous croyez que les membres de Kiss, Alice Cooper et, accessoirement, les 2Be3, se sont suicidés prématurément dans la même communion intellectuelle (ou presque !) afin de se réincarner pour de nouveau provoquer leurs parents… En ce moment, j’ai l’impression que tous les véhicules motorisés sont des Logan MCV, double paternité oblige ! Je fais des rêves diaphanes de Logan déshabillées  !
     
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    Je sais, c’est moins Rock’n Roll qu’une Harley ou une Porsche ! Je ne suis plus sous l'emprise, voire sous l'empire du côté obscur.
     
     
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    Mais allez mettre un siège auto pour bébé avec toutes ses attaches labyrinthiques, une poussette qui pèse trois tonnes, le sac de bébé bourré à craquer de couches, de doudous, de crèmes contre le soleil, contre la peau rêche, contre l’eczéma, contre les rougeurs, contre la myxomatose photographique, contre les bisous baveux de la vieille tante, contre les radiations nucléaires, contre la çonnerie (c’est le plus gros tube ! Un jour où le général de Gaulle se promenait avec Malraux, une femme qui les croisait, clama : : " Mort aux çons ! ". De Gaulle se tourna alors vers Malraux et dit simplement : " Vaste programme !" Cependant, cela reste un effet placebo puisque on n’est toujours leçon de quelqu’un.), les courses pantagruéliques de la semaine, sur le symbole faussement rebelle de l’Amérique ou dans le coffre du bolide allemand, qui, soit dit en passant, est déjà surchargé par le moteur ! Qualité / prix c’est vite vu, c’est la Logan qui gagne !
     
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    Mais en rouge Lucifer et avec une bande blanche façon Starsky et Hutch, cette navette spatiale customisée ne passera certainement pas inaperçue !

    Ça craint pour moi !
    Ça craint pour moi !
    Ça craint pour moi !
    Moi, moi, moi ! ! !
     
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    Se trouver face à ce martien doré serait pourtant pour moi, pauvre saturnien, sélénite de conviction de surcroit, la conclusion illogique et improbable d’une longue et insaisissable Rencontre du 3e type… De là à dire qu'il me taperait dans l'oeil...
     
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    Alors je scrute quand même les nouvelles étoiles, je branche et je braque mes paraboles astrophysiques pour déceler un hypothétique signe extra-terrestre de ce sombre au-delà télévisuel bien qu’invisible…
     
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    « Je me suis forcé à me contredire pour éviter de me conformer à mon propre goût. » dixit Marcel Duchamp…
    Les bulles légères s'envolant de ma bière mortifère me sont sûrement montées à la tête, provocant une céphalée mégalomaniaque d'un "je" surréaliste...
     
     
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    C'est ça le hic !...Hic !...
    Gare à l'accident neuronal !...
     
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    Doriane Purple 

  • Make love, not war...

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     Tout un cirque psychédélique pour fêter le trentenaire de ce Summer of Love:

    "Eté 1967 : quelque part en Californie, s'invente un mouvement qui va marquer toute une génération, et bien au-delà. Le Summer of Love durera finalement près d'une décennie. Et ses images, ses mots d'ordre, ses musiques, résonnent encore de toute leur force utopique. Films cultes, concerts mythiques, docus de légende : du Lauréat (1967) à Je t'aime,moi non plus (1976), de Gimme Shelter (les RollingStones filmés par les frères Maysles) à Jimi Plays Monterey (Hendrix par D.A. Pennenbaker), de Tommy, opéra rock déjanté à Woodstock, festival rock chaviré, de Hair, le film à Hair, le documentaire, une traversée sans nostalgie des années hippies, présentée par Jane Birkin."
     

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    D'après Arte

  • Spongiculture…

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    Sur des images sépia, un groupe de jeunes excités agitait leur mal de vivre en se secouant gaiement sur une scène sans public. Cris vindicatifs des guitares électriques. Le chanteur décharné, mais tout aussi acharné, se convulsait devant son micro en des positions extatiques. Rage de la jeunesse refoulée. Rage de vivre. Rage d'être vivant. Les corps s'extirpaient de leur gravité pour mieux voler, fulminer, s'entrechoquer dans un bruit vital. Le maître mot était vie, vie, vie ! ! ! La douleur n'était plus rien, seul le rythme et les décibels à outrance comptaient. Les corps et les âmes se fusionnaient dans cette musique noisy dans le but de tout oublier. L'oubli, c'est le but récurrent qu'ânonnait cette foule de corps tremblants. C'était le leitmotiv plénier. Je me retrouvai soudain dans cette marée humaine rafraîchissante et, basculé de droite à gauche, ma vision se limitant à apercevoir des flashs parcellaires, mon esprit se laissa aller à l'oubli total. Je ne savais plus où j’étais et cela me procurait des sensations intenses et uniques. Quel bonheur d'oublier sa vie, quel bonheur d'oublier sa mort ! Say a pray for me ! Je me sentais ballotté dans un maelström humain, le flot de corps à la dérive me portant un instant puis me noyant le moment d’après dans un pogo monstrueux. Des cheveux tournoyant, des yeux révulsés, des bras inertes, des corps pris de frénésie fiévreuse, des souffles haletants. Saturation du son, bruit confus de luttes amicales, sueur qui colle les cheveux sur les tempes, sourires crispés sur un solo déchirant de guitares électriques. Lutte entre la vie et la mort, lutte entre la jeunesse et la mort. Lutte vaine des souvenirs. Affirmation de ma souffrance récurrente. J’ai envie de mourir, j’ai envie d’oublier, j’ai envie de vomir tout simplement pour expulser ma peine, ma souffrance, ma torture. Gloire en le scélérat simple d’esprit : il ne côtoie pas le doute, les remords, le regret. Il vit dans le présent. Pas de futur, pas de passé. Quel pied que cette inconscience de sa mortalité et de son devenir… Le présent n’existe plus et mon esprit se perd dans mes souvenirs du futur. Paix illusoire de l'âme. Noire volonté de l'inconnu. La gestuelle émotionnelle de l'homme s'agite dans la pénombre de l'espace infini, inutile, troublante, déchirante. Des démons faussement ingénus contemplent cette agonie vacillante dans des fauteuils soyeux et propres… 

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    Avec sa dégaine famélique de junkie ou de drug-shooting freak, Vinnie Dombrowski surfe sur plusieurs styles dans divers groupes :

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    la country avec The Orbitsuns,

     

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    le blues avec Chef Chris and his Nairobi Trio,

     

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    le rock avec Crud et Spys4darwin.

    Mais il reste inégalable dans sa stature de leader excité et charismatique du groupe post-grunge Sponge. Sa voix fêlée retentit avec fébrilité dans ses divers albums :

     

    medium_f75699zhvt1.jpg  Rotting Piñata (1994),

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    Wax Ecstatic (1996),

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    New Pop Sunday (1999),

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    For All the Drugs in the World (2003),

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     The Man (2005),

    l’album de référence restant pour moi le fameux Wax Ecstatic très noir, épuré et délicieux à l’oreille.

    Le son authentique et original de Sponge est avant tout l’amalgame faussement anarchique de ses cinq membres qui viennent tous de Motor City alias Detroit : murs denses de guitares de Mike Cross and Joey Mazzola, cimentés par la basse de Tim Cross, fissurés par la voix de Vinnie Dombrowski et enfin complètement détruits par les drums combatifs de Jimmy Paluzzi puis de Charlie Grover, un style reflétant le Détroit postindustriel en crise, saccagé, ruiné, la ville des Stooges, violente, déglinguée, lézardée, flinguée. A voir, à contempler, à entendre, à écouter don d'une oreille attentive et spongieuse en lavant sa vaisselle musicale d’un coup d’éponge.

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    Doriane Purple

  • J-2 avant l'invasion...

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    Après le chant noisy des cigales, voici le chant brutal et bruital des Eurocks qui s'annoncent comme chaque année. Ah Malsaucy avec ses bains de boue méphitique dignes de Woodstock,  ses saturations de riffs de guitares, ses explosions primales de tympans, ses hallucinations appolinairiennes, ses pogos monstres et sa pluie si rafraîchissante! Rien que du bonheur! Pas une once de spleen mais sûrement beaucoup de fange nauséeuse cette année, vu les cieux sombres!

    Madame, Monsieur, demandez le programme !

    Jour J: Cf. esquisses des Reines de l'âge de pierre

    Doriane Purple