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  • Quand la télé invente sa radio...

    "Un monde unpeaceful

    Jeunesse du polygraphe 

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    Vincent Labaume est un polygraphe qui donne de la voix. Déjà auteur d'un "single" néo-debordien, sur ARTE Radio, il se lance dans une série de chroniques narratives, surréalistes et intranquilles. Troisième épisode : notre poète publicitaire se souvient de ses 20 ans compliqués, brouillés par la "kafkaïne" et l'inspiration aléatoire."

    D'après Arte Radio 

  • Treize à table...

     Treize se met à table...

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    "Qui est XIII ? Quelle est la véritable identité du jeune homme, sans nom ni origines, découvert il y a vingt-trois ans sur une plage déserte, avec pour seul indice le chiffre romain XIII tatoué sur une clavicule ? Depuis 1984, date de parution du premier tome de la série de bande dessinée XIII, Le Jour du soleil noir, des millions de lectrices et de lecteurs s'interrogeaient sur l'identité de ce héros amnésique qui apprend qu'il pourrait être l'assassin présumé du président des Etats-Unis.

     

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    Un schéma romanesque inspiré d'un des livres de Robert Ludlum publié en 1980, La Mémoire dans la peau. La réponse leur est donnée, mardi 13 novembre, jour fétiche choisi par Dargaud, éditeur de la série. Ils pourront tout savoir du destin identitaire de leur héros en lisant les deux derniers albums publiés : La Version irlandaise et Le Dernier Round.

     

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    Le premier, qui évoque la jeunesse de XIII et fournit des indices sur ses origines, est dessiné par Jean Giraud, auteur de Blueberry mais aussi d'albums mâtinés de science-fiction et d'ésotérisme (L'Incal ou Le Garage hermétique). Le second, qui révèle l'identité de XIII, est, comme les dix-sept tomes précédents de la série, dessiné par William Vance (Ramiro, Bob Morane ou Bruce J. Hawker).

     

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    Les deux récits sont scénarisés par Jean Van Hamme. Le cocréateur de XIII avec William Vance livre une sorte de testament puisqu'il a décidé d'arrêter la série après ces deux épisodes, comme il a mis fin à Thorgal, autre de ses séries à succès cosignée avec le dessinateur Grzegorz Rosinski.

     

    Pour ce double événement, Dargaud a choisi de tirer une double salve avec deux albums à la fois.

    450 000 À 500 000 EXEMPLAIRES

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    Un joli coup médiatique", salue Jean Van Hamme. Et une grosse opération marketing, menée dans le plus grand secret. Yves Schlirf, directeur éditorial de Dargaud Benelux (et créateur de sa filiale Kana, dédiée aux mangas), prend langue il y a trois ans avec les trois auteurs en leur demandant de collaborer à deux albums différents mais complémentaires.

    Le trio, au sein duquel chacun peut revendiquer une œuvre propre, se connaît et s'apprécie. Tous trois font en sorte qu'il n'y ait pas de fuite. Jean Giraud cachera à sa fille qu'il dessine un avatar de XIII… Le secret est verrouillé, même chez Dargaud; tous les salariés n'ont d'ailleurs pas eu accès aux albums.

    L'opération a été jalonnée d'événements destinés à faire monter la pression. Dargaud joue gros. Chaque album de XIII se vend de 450 000 à 500 000 exemplaires. Le premier tome n'avait pourtant fait qu'une entrée timide sur le marché de la BD, avec un tirage de 7 000 albums, en 1984.

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    La manière bien à lui qu'a Jean Van Hamme d'inventorier les névroses américaines sans les nommer (Vietnam, conflit irakien, traces du maccarthysme et de la ségrégation) et le souci documentaire de William Vance, capable de fouiller sur la Toile ou d'interroger ses honorables correspondants outre-Atlantique pour vérifier le détail du fusil russe Dragonov ou la forme des nouveaux casques de l'US Army, ont propulsé la BD en tête des ventes.

    La présence de quatre héroïnes principales – dont "l'ange gardien" de XIII, le major Jones – qui n'ont rien des femmes ornementales dont la BD est souvent férue, a drainé des lectrices. XIII a vite caracolé aux alentours de 200 000 exemplaires.

    Un tournant est pris, en 2000, après le tome 13. "Un membre de l'équipe a pensé à ce chiffre symbolisant la chance et à un partenariat avec la Française des jeux. Celle-ci a lancé un jeu de hasard avec les personnages de la série", raconte Jocelyne Mucig, directrice marketing de Dargaud. Le quatorzième chapitre de XIII, Secret-défense, crève le plafond des ventes – 450 000 exemplaires.

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    Depuis, le succès ne se dément pas. La série aurait, selon son éditeur, dépassé les 10 millions d'albums vendus. Et 350 millions de tickets de la Française des jeux auraient été grattés… Tout est orchestré pour soutenir ce rythme. En 2002, un "challenge des experts" de XIII trie parmi 5 000 personnes sur le Net et réunit 300 fans à l'Institut océanographique, à Paris. Après un jeu vidéo créé par Ubisoft, un blog a soumis cette année des internautes à treize questions sur l'identité du héros.

    Car outre la Française des jeux, les partenaires affluent : Fnac, SFR, NRJ ou 13ème Rue, qui diffuse mardi 13 novembre un documentaire, XIII, les secrets d'une saga. Des galeries (Arludik avec la Fnac, Daniel Maghen) programment des expos sur XIII, simultanément à la publication des albums. "Calculer le bruit médiatique autour de cette révélation est impossible. Ce doit être une très grosse somme", résume Jocelyne Mucig.

    La logistique, colossale, est à la mesure de l'opération éditoriale. Rare en littérature générale hormis pour Harry Potter, elle l'est moins en BD, avec les lancements de Titeuf, d'Astérix ou de Lucky Luke, héros multimillionnaires en exemplaires. Soixante semi-remorques ont rallié 10000 librairies et maisons de la presse pour y acheminer un million d'albums : 500000 exemplaires de La Version irlandaise, autant du Dernier Round. La résolution de l'énigme XIII est à la hauteur des espoirs de vente de Dargaud : "tout"."

    D'après Le Monde 

     

  • Born to kill...

    "J'admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
    Ne cherche point à faire un coup d'essai fatal ;
    Dispense ma valeur d'un combat inégal ;
    Trop peu d'honneur pour moi suivrait cette victoire :
    À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
    On te croirait toujours abattu sans effort ;
    Et j'aurais seulement le regret de ta mort."

    Acte 2 , Scène 2 - Le Cid - Pierre Corneille

    (et non pas Thomas qui, au dire de Voltaire, était "un homme qui aurait une grande réputation s'il n'avait point eu de frère.")

      

     "Les sentiers de la gloire

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     Quatre des treize films de Kubrick traitent de la guerre. S'il fustige l'armée, ici l'armée française, le cinéaste ne propose aucune thèse positive, pacifiste ou patriotique. Il se contente d'exposer un système absurde, voire dément. Kubrick ne met jamais en scène héros ou victoire. Le colonel Dax aurait pu être le champion de la paix si son combat avait eu une quelconque incidence sur le chaos. Mais le film s'achève avec la reprise des assauts. Et si Les sentiers de la gloire s'ouvre sur "La marseillaise", c'est pour mieux affirmer qu'aucune utopie n'a jamais transformé le monde. Le pessimisme de Kubrick, qui deviendra légendaire, éclate au grand jour. Après Les sentiers de la gloire, sommet de la première période, l'oeuvre du cinéaste explorera toujours plus avant la folie humaine. Mais il n'y manquera jamais l'humour distancié qui transforme les épisodes les plus tragiques en irrésistibles farces. Quand le condamné, en chemin vers le poteau d'exécution, pleure et supplie, l'humour du cinéaste traverse ses cris. Metteur en scène des frissons troubles, Kubrick joue diaboliquement avec la jouissance du spectateur. À travers ses méandres, le film constitue une véritable grille de lecture pour toute l'oeuvre du maître. "

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    D'après Arte

    Doriane Purple

  • M comme...

    M comme Métal Hurlant... M comme Marvel... M comme... Jean Giraud?!... alias Moebius.


    " Jean Giraud est né en 38 à Nogent sur Marne. Très vite, il découvre que le dessin lui apporte de la joie intérieure et la reconnaissance extérieure. Ses cahiers se couvrent de dessins, la plupart s’inspire de l’épopée du Far West américain très prisée de la jeunesse d’après guerre. Sa passion le conduit vers l’école des Arts appliqués mais après deux ans d’études, il se lance, dès 1956 dans la vie professionnelle.
    Après un séjour de quelques mois au Mexique qui devait le marquer très profondément, il accomplit son service en Allemagne et en Algérie tout en collaborant à une revue militaire.
    À son retour à la vie civile il retrouve Joseph Gillain qui lui enseigne les rudiments du métier. De cet apprentissage naîtra un album de la série Jerry Spring réalisé en duo : La piste de Coronado.
    Mais c’est en 1963 que Jean Giraud rencontre Jean-Michel Charlier qui co-dirige le journal "Pilote" avec René Goscinny. Ensemble ils vont créer les aventures du lieutenant « Blueberry » qui continuent de paraître encore avec le même succès malgré la disparition de Jean-Michel Charlier en 1989.
    Entretemps, Jean Giraud a entamé une carrière parallèle sous le pseudonyme de Mœbius. En 1975 il s’associe à Jean-Pierre Dionnet pour créer le magazine « Métal Hurlant ». Là, il va explorer la veine fantastique de la science-fiction et du dessin onirique.
    Il marquera plusieurs générations de lecteurs à travers le monde entier avec des histoires étranges et énigmatiques dont « Arzach » et « Le Garage hermétique » sont les exemples les plus marquants. C’est ensuite une autre rencontre déterminante dans la vie de l’artiste celle du cinéaste et poète chilien Alexandro Jodorowsky sur le projet grandiose et avorté de l’adaptation du roman de Franck Herbert « Dune ». C’est cependant à travers la saga en six volumes de « L'Incal » qu’ils créeront leur propre chef-d’œuvre. L’art de Jean Giraud « Mœbius » s’est diversifié au fil des ans : illustrations de livres, publicités, expositions de peintures, gravures etc...
    Mais c’est par sa rencontre avec l’univers du film qu’il va collaborer à des œuvres prestigieuses telles que «Les Maîtres du Temps», «Alien», «Tron», «Willow», «Abyss».

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    JEAN GIRAUD – MŒBIUS : DEUX VISAGES, DEUX STYLES

    1956 : Première BD, « Frank et Jérémie » paraît dans le magazine « Far West »
    1963 : Les premières planches de « Fort Navajo » (scénarisées par Jean-Michel Charlier) sont publiées dans le journal « Pilote ». Giraud collabore avec «Hara-Kiri» sous le pseudo de Moebius.
    1965 : Le premier album de Blueberry « Fort Navajo »
    1967 : Illustration d’une pochette de disque d’après des photos prises par Jean Noël Coghe de Jimi Hendrix
    1972 : Naissance de « L’Écho des savanes » pour lequel Moebius dessine « le Ban-dard Fou »

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    1975 : Moebius fonde les « Humanoïdes Associés » et lance le journal « Métal Hur-lant » avec Druillet et Dionnet. Il crée les personnages légendaires d’Arzach et du Major Fatal. Projet d’adaptation du film « Dune ».
    1977 : Il collabore au film « Alien » pour lequel il dessine les costumes et les décors du film de Ridley Scott.
    1978 : Il dessine « Les Maîtres du Temps » à la demande de René Laloux
    1981 : La série de l’Incal explose avec la collaboration de Jodorowski (scénariste).
    1981/1989 : Les aventures de John Difool.
    1985 : Il dessine « Little Nemo », un dessin animé japonais de Masami Hata.
    1989 : Disparition de Charlier. Moebius va continuer l’aventure « Blueberry » seul et il va travailler dans l’univers de la S.F. avec « les Mondes D’Edena ».
    1997 : C’est le « Cinquième Élément » réalisé par Luc Besson qui sera marqué par la signature de Moebius.
    2003 : Fête des 40 ans de « Blueberry » avec la sortie de « OK Corral » et la sortie de « Blueberry » (Vincent Cassel) au cinéma du film de Jan Kounem."

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    D'après Arte 

    Doriane Purple 

     

  • Marcheur céleste...

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    Dans cette Voie Lactée, les expos et les concerts sont les deux mamelles de La Laiterie. Ce vendredi-là, j'y avais rendez-vous pour faire mon beurre musical avec un Skywalker aux allures éclairées de noir désir : Luke.

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    Beaucoup d'énergies sur scène auxquelles répondait celle un peu vascillante de la fosse, amoindrie en partie par une longue semaine de maladie familiale... Au final, une petite salle à taille humaine qui rendait le contact avec une certaine catégorie d'hommes de l'espace assez chaleureux et intime, tout en permettant de pousser les bruitages rockailleux au fin fond de la nuit cosmique.

    Le sombre bus spatial Star Dust de Luke est donc à suivre dans la constellation du rock français ! Attention cependant dans son doux périple de ne pas heurter quelques vaches extraterrestres...

     

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     Doriane Purple