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Humeurs immorales - Page 2

  • Coup de jus pour Nagui..guite...

     

    Des fans de l'émission musicale "Taratata" et de celle, culturelle et ouverte à toutes les disciplines artistiques, "Des mots de minuit", supprimées par France Télévisions dans le cadre de sa politique d'austérité, ont lancé des pétitions sur internet pour protester contre leur arrêt.

    Une pétition baptisée "contre l'arrêt de Taratata", lancée sur www.change.org, enregistrait plus de 20 000 signatures d'internautes dimanche 2 juin en début de soirée. Une page Facebook "contre l'arrêt de Taratata" est également ouverte.

    "Ses audiences ne sont pas au rendez-vous, pourtant ce n'est pas faute de recevoir des artistes de renommée nationale et internationale (Muse, Red Hot Chili Peppers, Charlie Winston, Metallica, Lou Reed, Iam, Christophe Maé, Yodelice, David Bowie, Stevie Wonder etc.). Alors que peut justifier une perte d'audience et une déprogrammation ? La case horaire pardi !", dénoncent les initiateurs de cette mobilisation dans un texte publié sur le site, et destiné à la direction de France Télévisions ainsi qu'à la ministre de la culture Aurélie Filippetti,

    S'adressant à Rémy Pflimlin, le PDG du groupe France Télévisions, ils réclament "plus de considération" avec un horaire plus tôt en soirée pour "ce programme mythique" qui a fêté ses 20 ans, animé par Nagui le vendredi soir sur France 2.

    "CES ÉCONOMIES SEMBLENT CONCERNER EN PRIORITÉ LES ÉMISSIONS CULTURELLES"

    Une autre pétition, invitant à dire "non" à la suppression "Des Mots de Minuit" et "pour que l'on puisse encore respirer ce programme et fredonner son générique", a été lancée sur www.ipetitions.com par des internautes et avait recueilli plus de 3 000 signatures dimanche soir.

    "Étrangement ces économies semblent concerner en priorité les émissions culturelles. Pour quels résultats, pour quelle politique éditoriale ?", déclare un texte joint à la pétition. "Il est dommage de sacrifier le culturel pour la rediffusion à outrance de programmes déjà amortis", ajoute ce texte. "Des mots de minuit" était animée par le journaliste Philippe Lefait depuis 13 ans le mercredi soir sur France 2.

    Première victime de la politique d'austérité des chaînes publiques, "Chabada", émission de variétés diffusée le dimanche sur France 3 à 17 heures, avait été supprimée fin avril, en dépit d'une autre pétition, signée par des artistes tels que Céline Dion, Michel Sardou ou Patrick Bruel. Les mesures de France Télévisions visent, selon sa direction, à réaliser environ 150 millions d'euros d'économies et à parvenir à l'équilibre des comptes en 2015.

    D'après lemonde.fr
     
    "
    C'est particulièrement ridicule... Après la Grèce, un sévice...euh, service public minimun culturel télévisuel (sic!) pour la France?...                                                                                                                                                                  Doriane Purple
  • I alone

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    Où sont-ils ? Où sont tous ces gens, toutes ces personnes, toutes ces personnalités, tous ces individus, toutes ces individualités que j’ai tant admirés, que j’ai tant aimés ? Je ne les vois plus, comme si un douloureux suaire recouvrait complètement mes yeux. Où sont ces fantômes du passé sinon rivés dans ma mémoire omniprésente ?
    Je suis seule, je me sens seule, je me sens si seule...
    Avec eux, mon âge d’or enfantin s’en est retourné définitivement.
    Avec eux, mon adolescence dorée m’a tourné le dos.
    Avec eux, ma jeune vie d’adulte mordorée a claqué la porte derrière elle.
    Tous ces grands repères vivants et vitaux de ma petite histoire ont, semble-t-il, disparu dans la brume aigre des années.
    Je me sens si seule, je me sens seule, je suis seule, esseulée...
    Je suis devenue un anachronisme gênant, dérangeant, à fuir absolument de par mon immobilisme révoltant. Plus rien à se dire, plus rien à s'échanger, plus rien à se confier sinon des silences ennuyés. Je suis devenu muette comme une tombe...
    La vie se résume-t-elle à une illusion d’amitié, un mirage d’amour ? Peut-être pas...
    Mais comment alors emprisonner ces moments fugaces dans une longue mais trop fragile bouteille de vie ? Ces instants s’écoulent inexorablement, peu à peu, au dehors, passant au travers du meilleur bouchon cacheté, brisant même le verre par des fissures douloureuses afin de s’épancher et s’échapper plus vite. Mais sur cette Terre grouillante de vies, ne sommes-nous pas seuls depuis notre naissance, abandonnés pour toujours, avec pour tout héritage cette anxiété de l’inconnu qui nous serre la gorge dès notre premier cri, cette angoisse de l’Inconnue qui nous serre le cœur lors de notre dernier râle ?
    Nous sommes toujours seuls, mais nous ne le savons pas… ou nous nous le cachons hypocritement. Nous sommes tous innocents et cherchons vainement tous notre Dame Paix. Alors pourquoi attendre parmi nos semblables solitaires un quelconque Sauveur avec un grand S ? A moins que ce ne soit un grand S comme Solitude ? I Live alone. I alone ! Je ne suis que Solitude...
     
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    Doriane Purple

  • 20 ans...

    http://www.zoo.lyon.fr/static/zoo/contenu/img_general.jpg

    Décembre 1992

    "À cette époque, je vivais en permanence dans un état onirique, oscillant entre le rêve et le cauchemar, ces deux dispositions s’amalgamant parfois étrangement. La fatigue aiguë agissait comme un puissant psychotrope qui parfois me faisait douter de la réalité de mon quotidien absurde.
    Et pourtant… Je rentre dans le Parc de la Tête d’Or ; il n’a pas changé lui non plus. Je me souviens de la folie de ce temps en apercevant la pancarte directionnelle du zoo. Je m’y étais rendu, recherchant dans le parc zoologique un peu de sérénité que je ne trouvais plus dans le lycée. Je n’avais découvert qu’un écho à ma propre désespérance. Les singes, tendant des mains implorantes, tragiquement humaines à travers les barreaux de leur cage, quémandaient un peu de nourriture et un peu de sollicitude. Les servals promenaient dans une ronde incessante leur ennui par delà un aquarium de verre, jusqu’à ce qu’un écureuil amical et effronté, dans un réel moment de magie, ne vienne monter sur ma jambe droite et ne détale un peu plus loin après que j’eusse essayé d’enlever mes mains de mes poches, le faisant fuir malgré moi. Les servals avaient alors repris miraculeusement vie, étaient tombés, de la manière la plus merveilleuse qui soit, à l’arrêt, pattes raidis, muscles saillants, yeux à l’affût, pour finalement, bondir à la poursuite improbable de l’écureuil, le long de leurs murs de prison en verre. Liberté privée. Privation de liberté. Les félins, tigres, lions et panthères, les yeux brillants et fous, exhalaient leur rage frustrée dans l’îlot souterrain central de leur bagne, accessible aux voyeurs inhumains que nous étions, dans une odeur haineuse, suffocante et maladive de fauve. Les loups hurlaient leur mélancolie par delà leur promenade sans but de pantins désarticulés. Sous le regard vide d’un de ces congénères, un éléphant, pauvre fantôme de sa majesté déchue, dans un geste compulsif et purement névrotique, névropathe, névrosé, avançait puis reculait un pied continuellement devant le fossé arrondi de son île prison, posant alternativement le pied dans le vide et dans son île bagne. J’étais revenu de cette promenade dans un état nauséeux et d’autant plus désespéré. On sent la profondeur de la détresse des autres êtres seulement quand on est soi-même en pleine détresse.
    Je marche puis m’arrête pour m’asseoir sur un banc. Un enfant joue, deux autres le suivent puis trois ; ils sont six maintenant, des garçons, des filles, d’à peine sept ou huit ans. Leurs cris joyeux s’élèvent avec insouciance dans la fin d’après-midi ensoleillé… À dix-huit ans, j’évoquais déjà l’enfance avec des camarades de survie dans cette imposante et inhumaine galère que représentait la Math Sup…"

    Décembre 2012

    Rien ou presque rien n'a changé en exactement vingt ans...

    Pouah!

    Seules les vitres sales ont remplacé les barreaux striés de rouille... Adieu les loups hurlants, adieu à l'éléphant schizophrène... Les yeux hagards sont omniprésents, scrutant le vide du deséspoir; les va-et-vient maladifs et tendus sont toujours saillants dans l'emploi du temps impulsif de la communauté animale.

    Bonjour tristesse!

    J'ai envie de gerber devant cette tombe d'inhumanité flagrante. C'est samedi. Il va neiger demain. Mais devant ce manteau faussement immaculé de tâches non félines et profondémént inhumaines, le goût acre de mes sucs digestifs me serine cet air lancinant: l'homme est un homme pour le loup!

    Lyon! L'homme est un roi hégémonique du lion, roi soit-disant des animaux.

    Never change!!! Twenty years already!!!

  • 21 décembre 2012...

    Bienvenue chez les apatrides...

    Pas de sens commun, pas de moeurs communes , pas de langue commune avec les autres... Je me sens apatride...

     

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    21 décembre, fin de mon monde et compagnie...

    Entre Bruegel l'ancien et nos contemporains, qu'y-a-t-il de commun, par delà les siècles, que notre déchéance prochaine et toute proche ?

    Entrée libre vers notre décadence...

     "Jusqu'où iront les hommes? Leur esprit d'entreprise est salutaire, mais ne sont-ils pas téméraires à tenter parfois d'égaler les dieux? Ces questions sont très anciennes, elles remontent au moins à la Genèse. Elles sont condensées dans le mythe de Babel. Un récit de grandeur et de catastrophe qui, si l'on visite à Lille l'exposition consacrée à ce thème dans les arts contemporains et la bande dessinée, semble plus que jamais vivace. L'effet de la mondialisation et des attentats du 11 Septembre?

     

    Aujourd'hui, Babel, que, dans l'Apocalypse, Jean qualifie de «mère des prostituées et des abominations de la terre», a les traits de la ville-tour hélicoïdale peinte par Bruegel dans les Flandres protestantes de la Renaissance. Un fac-similé d'une de ses deux versions subsistantes est accroché à l'entrée. Tout ce qui va suivre dérive de cet archétype.

     

    Anselm Kiefer, avec deux immenses toiles de sa série The Fertile Crescent, revient aux sources. Il figure une ziggourat mésopotamienne en ruine. Ce berceau des civilisations n'est plus que lambeaux: sables du désert, bitume et briques des premiers âges. Wim Delvoye, à la fois fasciné par l'esthétique gothique et critique, a posé sa maquette en fonte de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, la plus haute de France. Voilà une autre vanité architecturale. Pour illustrer l'universalité du propos, l'Américain Hilary Berseth a créé une ruche démentielle avec l'aide des abeilles, nos sœurs industrieuses. Ses alvéoles voisinent avec celles du photographe allemand Andreas Gursky qui a fixé en format géant un panorama de façades de HLM. Vik Muniz, quant à lui, s'est fait cartographe. Sa mappemonde World Wide Web est jonchée de carcasses d'ordinateurs. Car Babel, c'est aussi le mythe d'Internet, une langue commune et une bibliothèque totale, déjà mi-rêvée mi-cauchemardée par Borges.

     

    Champignons atomiques

     

    <i>La Tour</i>, Jakob Gautel (2006-2012)
    La Tour, Jakob Gautel

    L'empilement en spirale de quelque 15.000 livres par Jakob Gautel ne dit pas autre chose. Dans la bande dessinée, François Boucq s'est inspiré des illusions géométriques de Maurits Cornelis Escher. Son escalier labyrinthique qui aboutit où il commence ressemble à un réseau synaptique ou à l'intérieur d'un cerveau. Et son homologue belge François Schuiten a regardé Piranèse de près pour ses édifices colossaux au style rétro futuriste.

     

    «Mais Babel dépasse le cadre de l'Occident, a remarqué le commissaire Régis Cotentin. La force du mythe réside tout entière dans son analogie avec la vie des hommes. Pour les Chinois, par exemple, Babel est juste l'impression de ce qu'ils vivent actuellement.» Le démontrent les champignons atomiques urbanisés ou les Shanghaï et les Hong­kong à cascades géantes et autoroutes aériennes de Yang Yongliang. Et aussi les Armageddons new age de Du Zhenjun. Deux experts en photomontages.

     

    Pour évoquer cette Chine des grands travaux, Hendrick Dusollier a également créé des images numériques composites où, dans une esthétique de rouleau de soie peint, les montagnes se télescopent dans les gratte-ciel et les dimensions se confondent. Son travail ressemble à celui de Marco Brambilla. La vidéo de ce dernier est vraiment bluffante. On dirait une extension de Blade Runner, le film culte de Ridley Scott. D'une durée de deux minutes et quarante secondes, elle mêle avec grâce et poésie plus de trois cents séquences d'émissions télévisées, de publicités, de clips…

     

    Utopies démesurées, fourmillements, maelströms dantesques: Babel est tout cela et plus encore. Jean-François Rauzier la voit en Versailles décuplé et vide. Le photographe lillois Maxime Dufour prétend, lui, l'avoir trouvée: il est allé séjourner dans la plus grande copropriété du monde. Cinq mille appartements en un seul immeuble, à Sao Polo. Villes insensées, agglomérations tentaculaires, étagements, conglomérats, viscères de béton et d'acier, variations de cataclysmes…

     

    Et si le XXIe siècle avait des objectifs mais aucun but? Déjà, on pourra méditer sur certaines Babel du XXe, celles qui insistent sur la division des peuples. La maquette d'un charnier nazi signée des frères Chapman est d'une minutie insoutenable. Inhumaine ou trop humaine?

     

    Jusqu'au 14 janvier au Palais des beaux-arts de Lille." (Le Figaro) (Pour une fois , il faut bien le citer...)

     

    Big Bang!!!

     

    Comble de la "décadanse": Anouk Nobody's wife!!!


    Doriane Purple


     

  • Et après le 21 décembre 2012 ?... viennent assurément le 22, le 23, le 24...


    Soundgarden - Black Hole Sun

     

    Soundgarden - Been away too long

  • Unhappy épi...

     

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    A l’aune de ma démesure funeste, mon esprit ploie sous le masque de l’agonie folle que j’affronte seul en cette pleine nuit sombre et profonde. Ce masque grimaçant qui me révulse de ses yeux affolants, qui me transperce de ses regards intensément vides, qui me transfigure en papillon de nuit brûlant ses ailes diaphanes sur une lumière artificielle et morbide, me renvoie le propre reflet de mon instabilité intellectuelle flagrante comme un cauchemar éveillé.

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    Masque tragique et antique de ma folie personnelle, paradoxalement libérateur et suffoquant.  Masque insondable de ma propre fin inexorable et prochaine. Masque inhumain de ma peine inaliénable et de mon angoisse anxiogène. Masque suffoquant de ma terreur de vivre. Masque enivrant de ma propre impuissance sur le temps qui passe sans faille. Masque faussement juvénile de ma jeunesse perdue depuis mon premier cri. Masque de tragédie grecque où les dieux olympiens se jouent de la souffrance et des doutes des humains trop simplement terrestres. Masque des souvenirs réminiscents qui s’effilochent au fur et à mesure de leurs déconvenues. Masque d’affolement, de peur, de terreur face à notre vie éminemment moderne et totalement absconse de traits imparfaitement humains. Masque du nihilisme intime qui m’anime et qui me détruit toujours et de plus en plus. Masque révulsé que m’aspire et m’inspire la grande Camarde dans ses hôpitaux capitonnés. Masques en carton pâte de déchéance humaine infructueuse et malodorante. Masque de mon impuissance flagrante de démiurge faussaire. Masque épileptique de ta mort grandissante, intrinsèquement liée à mon propre néant immense...

     

     

     

    Doriane Purple

  • Eloge de l'oubli hellénique...

    "Les heurts entre une police violente et une extrême gauche aguerrie sont réguliers en Grèce. En novembre 1973, la féroce répression de manifestations étudiantes avait sonné la fin de la dictature des colonels. En 1985, des émeutes anarchistes avaient éclaté dans le quartier d’Exarchia à Athènes, après l’assassinat par la police d’un lycéen. La mort en 1991 d’un professeur lors d’une manifestation avait suscité des violences. En 1995 et 1999, les commémorations du soulèvement de 1973 ont dégénéré. Les derniers heurts remontent à 2003, durant un sommet européen."

    D'après Libération du 8 décembre 2008

     

     

  • Résurrection...

     



    Chris Cornell qui gratte lascivement, à mes tympans ensanglantés depuis si longtemps, cette fin d’année de ma libération provisoire et de ma peine perpétuelle….

    Images sonores déchues d’un passé inaltérable dans un présent approximatif… Lumières feutrées et jaunies d’un soleil intérieur qui brûle mes chairs, mon coeur et mon âme pour ne laisser qu’un trou noir toujours plus vaste et fastueux...

    Cependant, à force d’immobilisme et d’attente désabusée et faute de combustibles, le feu s’apaise peu à peu . Ce ne sont alors que cendres et poussières dans cette immense cathédrale vide que l’on appelle corps, éclairée de-ci, de-là de braises ténues. Voilà brusquement qu’un vent violent, mais bénéfique, embrase les contours pourrissants de l’édifice chancelant, repoussant les miasmes méphitiques vers un lointain incertain. Sur ses restes disloqués, il est alors temps de construire de nouveau un avenir solide.

    Il en est ainsi de la résurrection, il ne peut en être qu’ainsi : une renaissance fragile dans la douleur de l’auto-enfantement , auréolée du crépuscule d’une vie qui s’achève, immolée sur l’autel d’une nouvelle destinée, d’un sacrifice qui engendre un miracle incertain ondoyant sous une peau nouvelle, une mue ophidienne au caractère tragique.

    Tel est le destin du Christ athée que je puis être. Ecartèlement des sentiments contradictoires. Fin de ma jeunesse frivole et début de ma vieillesse débridée.

    Trente-trois ans, âge de la résurrection non attendue, âge de l’absolution non convoitée. Comme un cataclysme profond de la Nature, comme une résolution de notre nature profonde, cette résurrection christique m’a été envoyée durant l’hiver de mes trente-trois ans. Choc émotionnel de mes dix-huit ans fourvoyés dans la roue inexorable du temps. J’ai changé, Elle aussi. Le temps a passé… Nous sommes seuls responsables de notre propre déchéance et de notre propre fin….

    Je suis mort ! Je suis vivant ! Tant de jours, de semaines, de mois, d’années à attendre une illusion à jamais perdue… Une nouvelle vie s’offre  enfin à moi : nouvelle, belle et pourtant cette fois-ci définitivement mortelle.

    Mais pouvons-nous véritablement faire table rase de notre passé?...

    Doriane Purple

  • Le pouvoir Dacia...

    "Dacia : après la grève, chacun fait ses comptes

    Roumanie . Les salariés ont obtenu gain de cause, mais après presque trois semaines de grève, la solidarité reste nécessaire.

    Ils ont tenu presque trois semaines, quand la précédente « grosse grève » avait duré trois jours : le travail a commencé à reprendre, vendredi, à l’usine Dacia de Pitesti en Roumanie après un mouvement sans précédent. Le Syndicat automobile de Dacia exigeait une revalorisation mensuelle de 148 euros brut, les salariés ont obtenu 97 eros (quasi le double de ce que leur proposait la direction aux premiers jours du conflit). Et « 70 % des salariés étant d’accord avec la proposition », selon le leader du syndicat, ces derniers ont cessé leur mouvement et l’usine devrait reprendre un rythme normal à partir d’aujourd’hui.

    Les grévistes, dont le mouvement a remporté l’adhésion et de la population de la région et des Syndicats automobiles européens, ont remporté une belle victoire, et pour eux et pour les rapports sociaux en Europe, signant la fin du mythe d’un pays « facile » où les multinationales ont les coudées franches.

    L’administration de l’usine avait d’ailleurs mis l’accent sur ce point, envoyant aux salariés une lettre au premier jour de la grève pour leur rappeler, l’air de rien, que le Groupe Renault possède des usines ailleurs dans le monde, dont au Maroc, en Russie et bientôt en Inde, destinées à être toute aussi productives que celle implantée en Roumanie. Le chantage n’a pas fonctionné, pas plus que le recours en justice pour tenter de s’appuyer sur une législation très contraignante pour les grévistes. Le mouvement a été reconnu légal, mercredi, par le tribunal de Pitesti, deux jours avant que la direction ne se décide finalement à prendre au sérieux les revendications du syndicat.

    Une obstination qui a coûté cher à Renault, au point qu’il est difficile de ne pas lire dans la fermeté de la direction une volonté d’étouffer des revendications qui pourraient gagner d’autres secteurs, et d’autres usines dans le monde. Jeudi, une « source proche du groupe » avançait le chiffre de cinquante millions d’euros de pertes pour Renault en raison du conflit, un chiffre en conformité avec les calculs de plusieurs analystes. Et pourtant évaluée à 13 millions d’euros par Christian Esteve, membre du comité de direction de Renault et président du conseil d’administration de Dacia. Un chiffre qui prend une dimension nouvelle au regard de ce que représentent les revalorisations salariales pour le groupe.

    Les salariés vont devoir trimer pour permettre à leur usine de rattraper son retard avant la fin du mois, comme le souhaitent les syndicats. En cette période des Pâques orthodoxes, cinq jours devaient être chômés en avril. Ils ne le seront pas. Et les salariés seront également mis à contribution un samedi et un dimanche au cours du mois pour rattraper les pertes de l’usine. En attendant, ce sont les familles des grévistes qui vont connaître des mois difficiles, avant que leur revalorisation ne se fasse sentir. La grève a été longue et a sérieusement entamé des budgets déjà grevés par la hausse des prix, substantielle en Roumanie. D’où la nécessité de continuer à répondre à l’appel à la solidarité lancé vendredi dernier par notre journal."

    D'après L'Humanité du 14 avril 2008

     

    Superbes commentaires et montage bien huilée...

    "Tant que les navettes ne fileront pas toutes seules,  il faudra des esclaves." Aristote.