Le temps passe et trépasse...
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Je ne suis qu’un fétu de paille sur l’immense océan de la vie. Ballotté, secoué, projeté, chaviré, submergé, noyé, je m’engloutis dans la vague déferlante. Mes yeux s’ouvrent désespérément vers la surface blanchâtre et écumante. Tourbillonnant, tournoyant, chahuté par les éléments en furie, je perds la notion de haut et de bas, de verticalité, de gravité, de légèreté et je m’enfonce peu à peu dans un dédale d’eau oppressante. Mes poumons sont en feu et manquent d’exploser. Puis, soudainement, ma tête émerge enfin des flots tumultueux et une lame salée d’oxygène me transperce les poumons. Mais déjà ma vision se brouille. Une autre muraille titanesque d’eau vibrante me fait face et coupe mon accalmie salutaire. Je dois de nouveau affronter l’océan de mes menus problèmes qui s’amoncellent dans cette lame de fond écumante, dans ce tsunami ondoyant. Cette fois-ci, pas de politique de l’autruche en exécutant la technique du canard : je me retourne. Une fraîcheur fiévreuse surnage sur mon front. J’agrippe mon surf, je pagaie à toute main et je chasse à toute jambe. Je nage comme un forcené. Déjà la proue de la lame aqueuse me lèche les pieds. Une force phénoménale me soulève à une vitesse insensée. Je pagaie toujours de toutes mes forces, de toute ma déraison. Je me retourne. L’aileron du grand requin bleu me talonne. Je mets un genou sur le surf prêt à cet adoubement extraordinaire. Je me lève d’un trait alors que le sommet de cet Everest ondin me rejoint. Je lance un regard illusoire sur le vide qui me précède et je me lance sur les flancs de ce requin vorace qui martèle mon cerveau et qui est en passe de devenir bientôt un grand requin blanc d’écume, cruellement vorace. Le vent de la vitesse me fouette le visage de ces épines atrocement salées. Le goût des embruns est un doux parfum sur ma peau à présent faussement desséchée. Je me précipite vers un abîme doucement bleuté. Je tombe dans un gouffre qui n’en finit pas. Je glisse dans un doux précipice. L’adrénaline et l’endorphine dansent la gigue, la samba et le tango dans mon cerveau, tambourinent dans mes artères. L’extase est là, je la vois me transcender et auréoler mon corps. Je ne fais plus qu’un avec la Nature. Mais bientôt les mâchoires titanesques se referment impitoyablement, voici jaws, j’ose à peine le croire et je me précipite vers un précipice orageux, je m’abîme dans un abîme d’écumes fulminantes, je glisse dans la glossolalie la plus épaisse, je tombe dans ma propre tombe provisoire blanchâtre. Oubli aquatique… Derrière moi, déjà pourtant, une nouvelle série de vagues se profile dans le proche horizon et se glisse à toute vitesse vers moi. Tout est à recommencer ! Et cependant quel bonheur de tout recommencer ! La vie est une perpétuelle errance de naufragé. Accroché à notre frêle esquif, certains de nous atteindront au fil des courants et des jours de calme plat trompeur et de mer d’huile infinie, leur île oasis, d'autres l'entr'apercevrons puis la perdrons à jamais. Serais-je moi-même un perpétuel Ulysse en quête de mon Ithaque lointaine, serais-je toujours un chevalier vagabond en quête du Saint-Graal ? Mon âme se dissout dans le flot brumeux des souvenirs...
Doriane Purple
Hard Sun - OST "Into the wild" Eddie Vedder
Lyrics:
when I walk beside her
i am the better man
when I look to leave her
I always stagger back again
once I built an ivory tower
so I could worship from above
and when I climbed down to be set free
she took me in again
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
when she comes to greet me
she is mercy at my feet
when I see her pin her charm
she just throws it back again
once I sought an early grave
to find a better land
she just smiled and laughed at me
and took her blues back again
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
when I go to cross that river
she is comfort by my side
when I try to understand
she just opens up her eyes
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
once I stood to lose her
when I saw what I had done
bound down and flew away the hours
of her garden and her sun
so I tried to warn her
i'll turn to see her weep
40 days and 40 nights
and it's still coming down on me
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
there's a big
a big hard sun
beaten on the big people
in the big hard world
Dernier sourire d'un nouveau clochard céleste, d'un nouveau Chris(t): illuminé ou messianique ?
Doriane Purple
"Repoussé par un hommme qui ne voulait pas lui serrer la main, Nicolas Sarkozy a laissé fuser l'insulte, samedi matin, lors de sa visite du Salon de l'agriculture, une scène diffusée par Le Parisien sur son site.
Dans la cohue, le président progresse en serrant des mains, entouré de gardes du corps. Arrivé au niveau d'un homme en veste beige, il s'énerve quand ce dernier se retourne brusquement :"Ah non, me touche pas, tu me salis", lui lance le visiteur en colère. "Casse-toi, casse-toi alors! Pauvre con va...", répond le président français sans se départir de son sourire avant de poursuivre sa route dans les allées du Salon.
Il avait été pris à partie par des marins d'une plateforme et avait sommé l'un d'entre eux de descendre s'expliquer.
"Descends un peu le dire ! Si tu crois que c'est en insultant que tu vas régler le problème des pêcheurs", avait-il lancé devant les caméras.
Pendant la suite de sa visite, il avait expliqué qu'il refusait les insultes à l'égard des pêcheurs et à son encontre et qu'il n'acceptait le dialogue qu'entre "gens corrects"."
D'après Le Monde
Encore un cafouillage, voire un bafouillage malheureux de notre président ?
Après Kadhafi, Carla Bruni,
que n'invente-t-il pas pour nous faire oublier nos soucis...
et sa politique purement libérale qui en rit,
non pas à la dérobée mais à pleines dents!
Et pour ses farces grand-guignolesques, on l'en remercie
outrageusement...
à défaut de poliment...
Doriane Purple
"Les îles Carteret
D'après l'émission Thalassa
L'humanité fonce à vive allure dans une véritable impasse, un profond trou noir pour son espèce... au profit des espèces dissonantes et trébuchantes...
Doriane Purple
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Que penser de cette société qui s'esquisse ainsi et impose à l'individu de se cantonner dans l'espace privé, donnant à la valeur "liberté publique" le seul sens de "pratique privée" ? Pratique privée ou plaisir solitaire...
C'est faire bien peu de cas, direz-vous, de cet impératif de santé (publique, elle...) : rappelons simplement que si la première cause de mortalité en France est bien la maladie cardio-vasculaire, le tabac n'en est qu'un des facteurs parmi d'autres, tels que, et dans l'ordre, l'hérédité, l'hypertension artérielle, le diabète sous toutes ses formes, les dyslipidémies. Autrement dit, "naître tue", "boire tue", "se mal nourrir tue" aussi. Certes, le tabagisme passif est une question de santé publique. Mais démarrer sa voiture n'est-il pas plus criminel que d'allumer une cigarette ?
A quand, dès lors, la taxe supplémentaire sur le patrimoine héréditaire, l'alcool et autres consommations d'existence - manière de TVA épidémiologique - à l'instar de la taxe que paye le fumeur à l'achat de son arme fatale ?
Jusqu'à quand le législateur autorisera-t-il les "menus à la carte" dans les restaurants ou cafés ou salons de thé ou brasseries... ? On pourrait ainsi continuer - en toute impunité ! - à débuter un dîner par un foie gras (arrosé bien sûr), le poursuivre avec un steak à la sauce béarnaise ou roquefort (et son vin), enchaîner avec ces "rondes des fromages" (on sait qu'un fromage sans vin est au moins aussi triste qu'un jour sans pain) pour achever ces agapes sur un vacherin nimbé de beaumes-de-venise et un café et son petit alcool de poire. Mais que fait la Loi ? Quand nous imposera-t-elle, et pour notre bien, des menus diététiques dont les composants seront garantis "non génétiquement modifiés" et - sur demande - traçables ? Quand nous garantira-t-elle par ces repas - sans sel, sans alcool ni graisses mélangées - une tension artérielle stable, une stabilité basse du taux des triglycérides, du cholestérol et de la glycémie ? Comment tolère-t-on encore dans ces lieux publics la présence d'hypertendus, d'obèses, parce que "ces gens-là" ont de toute évidence triché avec la qualité et la quantité. Qu'ils se goinfrent chez eux - manger tue - et pas dans l'espace public !
Et ne serait-il pas équitable que les non-fumeurs, les non-buveurs et les sains mangeurs puissent obtenir réparation des dommages causés à eux-mêmes ou à leurs proches par fumée, alcool, alimentation trop riche. Alors ? Couverture-dommages universelle ? Mutuelle, avec ou sans franchise ? Si le fumeur ne doit plus se placer à côté d'un non-fumeur, l'alcoolique ne doit pouvoir croiser le chemin d'un non-buveur, et le gourmet gourmand tenter le sain mangeur...
Une société sans l'Autre, le différent, qu'il soit fumeur heureux, buveur détendu ou bien gourmet, est une société totalitaire..."
D'après Le Monde du 2 janvier 2008
1968 - 2008: 40 ans d'interdit d'interdire...
Doriane Purple
Doriane Purple
Lignes tubulaires labyrinthiques de la folie. Tatouage sibyllin de ma démence quotidienne. Tatouage infâme de ma peur, de mes peurs : soleil noir de mon néant abscons, soleil noir de ma déchéance, soleil noir de ma mort à chaque crépuscule, soleil de ma renaissance à chaque aube nouvelle, soleil noir de mon nihilisme, soleil lunaire de mes chants de crépuscule. Les rayons de ce soleil noir dessinaient une danse macabre sur l'épiderme granuleux de mon corps.
Driane Purple
Quel est le point commun entre les deux derniers articles Mais que fait la Police? et Pêle-mêle moderniste... libéral et peu... ?
Souvenirs métalliques d’odeurs insanes saturées d’huile. Patchwork nauséeux de couleurs grises sulfurées. Tristes mines d’esclaves de la modernité triomphante. Cols bleus refermé sur la froidure mordante et la maigreur équivoque de l’avenir incertain. Ballet ubuesque de cols blancs frénétiques aux yeux exorbités, à l’affût, et au cœur arraché pour le sacrifice rituel de la toute puissante Entreprise. Réunionite aiguë, infatuée, inféconde. Course effrénée des objectifs, des chiffres, des bilans, des prospectives, des productivités, des parts de marché, des bénéfices, des statistiques, des calculs, des graphiques, des compétitivités, des timings, des projets, des rapports d’activité, des audits internes, des listings, des pré-projets, des premières, des kiloWatts, des tournées, des programmes de production, des produits, des emballages, des concepts de design, des avancées ergonomiques, des services, des filiales, des pièces, des usinages, des emboutissages, des moulages, des pigmentations, des dossiers, des téléphones criards, des flux tendus, des cahiers des charges, des coûts, des délais, des qualités, des normes, des gammes, des marketings, des marques, des marges, des mesures, des contraintes, des concurrents, des performances, des résultats financiers, des modèles, des avant-projets, des volumes prévisionnels, des conceptions, des planifications, des estimations, des innovations, des études, des cibles, des contrats, des ventes, des équipes, des logistiques, des développements, des prototypes, des fabrications, des industrialisations, des productions, des certifications, des cadences, des commercialisations, des montages, des stocks, des livraisons, des juste à temps, des commandes, des approvisionnements, des gestions, des soudures, des maintenances… des technologies, des logiciels de CAO, des plans, des lignes, des segments, des outils, des engrenages, des mécaniques, des machines, des robots… Mais quelle place reste-t-il à l’Homme dans ce maelström artificiel ? N’est-il plus qu’un outil jetable, qu’un client fragile et corrompu ? Bien sûr mon point de vue est terriblement subjectif, mais quel point de vue est totalement dénué d’intérêts et purement objectif ?