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Rock - Page 3

  • 'Jour J...ulien...

    Les martiens n'ont-ils pas le teint vert émeraude de la kryptonite et non pas la pâleur violacée de l'améthiste animiste ?

     

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    Et où sont donc passés leurs bonnets satellites ?

    Ah, en voilà un !

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    Doriane Purple

  • sanctus rex

    Episode 3 (enfin le V) : L’Empereur… non, le King contre-attaque...

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    33 ans depuis quelques jours…
    33 ans, âge christique de la résurrection mortuaire, de la crucifixion noire, inepte et hallucinée au milieu des fleurs de pavot, au milieu des fleurs du mal, ridicule en pantalons purpurins…

    Un souffle rauque s’égare dans la pluie nocturne. Tout n’est que faiblesse dans l’humidité moirée de ce ciel noir. Un œil à force d’être mouillé par les larmes du souvenir s’inonde dans l’eau trompeuse de la jeunesse. Un cœur exsangue à force d’avoir saigné s’ouvre sur la chaussée anonyme. Un corps en perdition à force d’attendre s’atrophie dans les ruelles sombres de la ville. La mémoire est la pire des ennemis. Elle assaillit l’âme avec la même assiduité qu’un aigle prométhéen. Aussi il ne reste que l’alcool pour attaquer le foie et le cerveau, siège de la douleur fébrile des sentiments inavoués du passé. Tous ses souvenirs amers se perdront comme les larmes d’alcool dans la pluie.

    1992/1993… Flammes... Obscurité... Lyon qui m’éprend... Une soirée... Une boîte... Des étudiants... Agitation chaotique de corps livrés à l'hystérie de la fête et de la danse spontanée. Flot de chaleur. Sueur. Premier pogo. Pogo gigantesque sur le rythme oppressant de Territorial Pissings de Nirvana. Coma éthylique d'une fille... Hystérie de sa copine... Claques sur la joue pour la réanimer. Evacuation musclée et rapide... Et moi puant l'alcool et le tabac porté par le bruit et la fièvre de la foule étudiante... Autre lieu, autre temps... ou si peu différent... Ma minuscule chambre d'interne. Nuits blanches. Nirvana en boucle en continu jusqu’à l’abrutissement total, jusqu’à la prise de conscience totale de l’absurdité de ma pénible condition. Smells Like Teen Spirit, In Bloom, Came as You Are, Breed, Lithium, Polly, Territorial Pissings, Drain You, Lounge Act, Stay Away, On a Plain, Something in the Way à fond sur le disqueman d’un copain jusqu’à l’oubli de la détresse, de la fatigue, de la nuit, de l’aube, de la Sup., des maths, de la physique, des DM, des colles, des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, des millénaires d’ennui, de ma jeunesse, de ma mort prochaine...
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    Kurt Cobain crachant mon propre désespoir dans mes oreilles ensanglantées, Chris Novoselik sautant convulsivement sur les murs de ma chambre, Dave Grohl, explosant ses dents de Brel du rock sur sa batterie. Le grunge ne peut se déguster qu’avec une énorme goutte d’alcool et de désespérance cynique dans la gorge. Il ne fait effet que lorsque vos tripes forment une sinusoïdale syncopée entre liquéfaction et solidification, que lorsque votre sang bouillonnant est prêt à exploser vos artères, que lorsque votre cerveau reptilien tape à grands coups de pied sur votre cerveau humain écrasé, que lorsque l’environnement prend une teinte tragiquement comique et littéralement ridicule.
     
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    C’est l’instant où le temps suspend son vol, où rien n’est impossible, où rien n’est plus stupéfiant, où les dents se projettent en avant dans un rictus rageur, où les corps perdent leur poids et s’échappent de la fatale gravité, où le parfum de l’air pue le soufre, où la rébellion s’agite dans vos petites mains boudinées et embourgeoisées, où vos vêtements se parent de camphre et de stupre, où nage entre deux eaux un revolver morbide, où les cheveux longs et gras s’agitent fébrilement dans l’air vaporeux, où les corps écorchés s’entre-déchirent, où le temps n’a plus de prise sur la réflexion métaphysique, où seule la pataphysique est de mise et le réel banni.
     
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    Equations obscures à jamais finies...
     
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    Sommeil à jamais trouvé... Oubli...
     
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    Course aveugle, frénétique et effreinée vers l’avant inexorable tout en jetant un œil maladif et craintif vers l’arrière incertain…
    Voici l’histoire de la télé-réalité, et surtout du rock, de la musique, de l’art, des sciences de l’industrie humaine en général…

    16 août 2007 : double anniversaire en perspective : celui insouciant de ma fille, qui a maintenant trois ans et celui posthume et forcément purement morbide de la mort d’Elvis en 1977, année de mes propres trois ans innocents…

    Voilà la pierre anguleuse de l’histoire du rock qui se cache sous cette pierre tombale. Mais, nous ne sommes que d’infâmes pilleurs de tombes, des outlaws détrousseurs de diligences mortuaires, de pauvres vivants dévorant goulûment les zombies plus morts que vivants, nous appropriant sous nos faux airs de faussaire et sous nos faux airs de fossoyeur, les bribes de talents de nos aïeux méritants; nous ne pouvons le nier. Croire que le seul néant est créateur est purement illusoire ! Prométhée, notre père fondateur, ne nous a-t-il pas créés, nous les Hommes, à partir de l’argile originelle et du feu olympien ? (Mais allez faire la même prouesse avec de la pâte à modeler et une misérable allumette ! Il n’y a que les yeux enfantins pour forger de tels ballets vivants !)

    Pour les uns, trop infatués par leur propre misère intellectuelle, il ne restera d’eux qu’une course sporadique dans la nuit trop brève de leur propre oubli calamiteux, fauchés par leur conformisme insipide. Pour d’autres, élus par leur seul talent Doré, on découvrira chez eux une précipitation insatiable et salutaire vers la lumière, d’abord diaphane puis aveuglante de leur gloire enflammée.
     
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    D’un Elvis, revival, estampillé Saint des Saints du Rock’n Roll, ayant lui-même pillé la musique afro-américaine, à une Charleen Spiteri , lui rendant hommage, après avoir fondé son groupe sur le souvenir vivace d’un Paris-Texas de Wim Wenders poignant et féerique ( Southside, mon premier album véritable et mes premières écoutes d’un rock épuré et très slide en boucle sur mon antique walkman alors tout neuf !),
     
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    en passant par un remix très dansant de "A Little Less Conversation", jusqu’à un déhanché d’un George Michael, repris avec plus ou moins de liberté par un Robbie Williams juvénile, sensiblement ridicule, et par le groupe fusion sans foi ni loi Limp Biskit, sautant avec une ferveur jubilatoire sur une bombe d’une mission impossible, les influences, les hommages, les parodies, les plagiats sont multiples, riches et divers.

    1977-2007 : trentenaire cynique de mes trente-trois ans d'Antéchrist.
     
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    Pas de revival pour moi, si ce n’est au travers de la musique, comme toujours… Résurrection faussement déifiée de mes 33 ans et deux jours. Honte, honte , honte à moi pour ces affres diffamatoires, pour ces vérités faussement véritables.  Qu’y-a- t-il de commun entre une James Bond’s girl aux yeux d’or voguant avec excès dans les déserts ouatés et sirupeux d’Inxs et le souvenir cynique du début du disco sinon la fébrilité adolescente d’une timidité extrême et la sensation de n’être personne à défaut d’être quelqu’un ?
     
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    Pourtant la reprise de chansons à succès est génératrice de dollars habilement, voire facilement gagnés.
     
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    Mais d’autres aiment, voire adorent la difficulté, la contre-culture étant l’alternative génératrice de troubles métaphysiques. Voyez Gainsbourg reprenant à bras le corps La Marseillaise, dénotant uniquement sur la contradiction entre le registre de chant guerrier et le ton pacifiste de rythme reggae.
     
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    Voilà de même ce jeune martien aux accents rockailleux qui entame, après une première perdition , une seconde (due) mouture douée d’une Lolita Kubrickienne , aux accents de jeunes grunges en fleurs.
     
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    Jubilatoire,, improbable, hors du temps, inaltérable, orgueilleux, inqualifiable, inclassifiable, imprévisible…. Peut-être peu porteur en matière marketing ! It’s no good ! No good ! No fun ! No fun ! Mais on s’en fout, l’honneur est sauf ! Et mieux, il s’en fout (ou si peu !) et le jeune grungy classieux ne trahit pas ses convictions et son sens artistique…. qui feront paradoxalement et certainement son inévitable succès ! Il n’y a pas de secret : Le naturel sourit aux audacieux et chassez la fortune, elle revient au galop, n’en déplaise à Virgile et à Destouches !
     
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    L’esquisse se révèle un vrai tableau de maître, malgré la censure diluvienne et anamorphosée d’une bien peu libertine de droit. Bien léché, voire pourléché, l’opus nouveau s’apparente peu à un opus dei sectaire, mais plutôt à une ouverture intronisant vers le divin via le prochain album intergalactique de ce nouvel extra extraterrestre.
     
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    A écouter en stéréo sur internet en ouvrant deux fois le site de ce Buster Keaton ironiquement caméraman, au ukulélé couvert de signes cabalistiques et psychédéliques (du cheval nocturne chevauchant cavalièrement le cheval solaire d'Hélios, en passant par une  Fiat 126 volante, jusqu’à une tête énigmatique au port faussement altier et aristocratique, guillotinée par erreur à l’aube de la vingtaine) , c’est encore plus bruital !
     
     
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    En attendant l’apparition de sa navette spatiale électrique dans l’obscurité  déjantée du crépuscule grandissant
     d’un vendredi soir improbable, le roi extraterrestre au sceptre micro, le space cow boy aux revolvers intergalactiques et aux cœurs en plastique devra donc :

    - subir les pressions envahissantes des fans féminines aux cris stridents, comme le King avant lui, tout en gardant sa cravate impeccablement nouée :
     
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    « Rape me
    Rape me my friend,
    Rape me,
    Rape me again.
    I'm not the only one
    Hate me,
    Do it, and do it again. »

    - modérer ses goûts immodérés pour les vêtements couleur rouille à la Vinnie Dombrowski (Cf. dernier Gala : c’est pas moi qui l’achète, c’est ma belle-maman, même si je le feuillette aussi de temps en temps ! Ch'ais très bien que les informations sont parcellaires, voire fausses pour certaines photos d'enfants blonds!)
     
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    - étoffer sa collection revival eighties de badges
     
    - se glisser tel un iguane dans la peau trouée d’une célébrité (non, pas celle d’Eve Angeli !)

    - déménager chaotiquement le vieux Rock’n Roll poussiéreux

    - se méfier des requins carnassiers qui pullulent dans les eaux chaudes du show-business (It’s a risky business !)
     
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    En attendant de me soûler amèrement à la bière à sa santé ainsi qu’à celle de ses deux groupes, afin de mieux entrer dans leur freakish 4e dimension   aliénante, j’attendrai patiemment en pogotant dans les rangs alanguis de son public imberbe de Nouvelle Star.
     
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    Dig up Elvis, Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix et tous les rockers morts trop tôt, overdosés, défoncés… par un arbre mobile, noyés dans leur vomi insipide,  afin de mieux rentrer dans la légende du Rock’n Roll…
     
     
    All star !

    « J'ai toujours défendu l'idée qu'il n'y a pas de devoir de culture et que la littérature est d'abord un plaisir. Un plaisir très haut et qui exige souvent des efforts. Mais enfin, un plaisir. »

    Jean d’Ormesson

    J’en dirais tout autant de la musique…

    Longue vie au roi !

    "Au 31 du mois d'août"
     
    "Au 31 du mois d'août,
    Nous vîmes venir sous l'vent à nous,
    Une frégate d'Angleterre,
    Qui fendant la mer et les flots,
    C'était pour attaquer Bordeaux.

    REFRAIN:
    Buvons un coup, buvons en deux
    A la santé des amoureux
    A la santé du roi de France
    Et merde pour la reine d'Angleterre
    Qui nous a déclaré la guerre.

    Le capitaine au même instant,
    Fit appeler son Lieutenant,
    Lieutenant te sens-tu capable,
    Dis-moi te sens-tu assez fort,
    Pour l'aller crocher à son bord ?

    Le Lieutenant fier et hardi,
    Lui répondit : Capitaine, oui,
    Faites monter tout l'équipage
    Hardis gabiers, gars matelots,
    Faites monter tout l'monde en haut.

    Vire lof, pour lof en arrivant,
    Nous l'abordâmes par son avant,
    A coups de hache, à coups de sabre,
    De pique, de couteau, de mousqueton,
    Nous l'avons mis à la raison.

    Que dira-t-on de lui tantôt
    A Brest, à Londres et à Bordeaux
    De s'être ainsi laissé surprendre
    Par un corsaire de dix canons,
    Lui qu'en avait trente et six bons"
     
     
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    Doriane Purple

     

  • Spongiculture…

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    Sur des images sépia, un groupe de jeunes excités agitait leur mal de vivre en se secouant gaiement sur une scène sans public. Cris vindicatifs des guitares électriques. Le chanteur décharné, mais tout aussi acharné, se convulsait devant son micro en des positions extatiques. Rage de la jeunesse refoulée. Rage de vivre. Rage d'être vivant. Les corps s'extirpaient de leur gravité pour mieux voler, fulminer, s'entrechoquer dans un bruit vital. Le maître mot était vie, vie, vie ! ! ! La douleur n'était plus rien, seul le rythme et les décibels à outrance comptaient. Les corps et les âmes se fusionnaient dans cette musique noisy dans le but de tout oublier. L'oubli, c'est le but récurrent qu'ânonnait cette foule de corps tremblants. C'était le leitmotiv plénier. Je me retrouvai soudain dans cette marée humaine rafraîchissante et, basculé de droite à gauche, ma vision se limitant à apercevoir des flashs parcellaires, mon esprit se laissa aller à l'oubli total. Je ne savais plus où j’étais et cela me procurait des sensations intenses et uniques. Quel bonheur d'oublier sa vie, quel bonheur d'oublier sa mort ! Say a pray for me ! Je me sentais ballotté dans un maelström humain, le flot de corps à la dérive me portant un instant puis me noyant le moment d’après dans un pogo monstrueux. Des cheveux tournoyant, des yeux révulsés, des bras inertes, des corps pris de frénésie fiévreuse, des souffles haletants. Saturation du son, bruit confus de luttes amicales, sueur qui colle les cheveux sur les tempes, sourires crispés sur un solo déchirant de guitares électriques. Lutte entre la vie et la mort, lutte entre la jeunesse et la mort. Lutte vaine des souvenirs. Affirmation de ma souffrance récurrente. J’ai envie de mourir, j’ai envie d’oublier, j’ai envie de vomir tout simplement pour expulser ma peine, ma souffrance, ma torture. Gloire en le scélérat simple d’esprit : il ne côtoie pas le doute, les remords, le regret. Il vit dans le présent. Pas de futur, pas de passé. Quel pied que cette inconscience de sa mortalité et de son devenir… Le présent n’existe plus et mon esprit se perd dans mes souvenirs du futur. Paix illusoire de l'âme. Noire volonté de l'inconnu. La gestuelle émotionnelle de l'homme s'agite dans la pénombre de l'espace infini, inutile, troublante, déchirante. Des démons faussement ingénus contemplent cette agonie vacillante dans des fauteuils soyeux et propres… 

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    Avec sa dégaine famélique de junkie ou de drug-shooting freak, Vinnie Dombrowski surfe sur plusieurs styles dans divers groupes :

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    la country avec The Orbitsuns,

     

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    le blues avec Chef Chris and his Nairobi Trio,

     

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    le rock avec Crud et Spys4darwin.

    Mais il reste inégalable dans sa stature de leader excité et charismatique du groupe post-grunge Sponge. Sa voix fêlée retentit avec fébrilité dans ses divers albums :

     

    medium_f75699zhvt1.jpg  Rotting Piñata (1994),

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    Wax Ecstatic (1996),

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    New Pop Sunday (1999),

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    For All the Drugs in the World (2003),

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     The Man (2005),

    l’album de référence restant pour moi le fameux Wax Ecstatic très noir, épuré et délicieux à l’oreille.

    Le son authentique et original de Sponge est avant tout l’amalgame faussement anarchique de ses cinq membres qui viennent tous de Motor City alias Detroit : murs denses de guitares de Mike Cross and Joey Mazzola, cimentés par la basse de Tim Cross, fissurés par la voix de Vinnie Dombrowski et enfin complètement détruits par les drums combatifs de Jimmy Paluzzi puis de Charlie Grover, un style reflétant le Détroit postindustriel en crise, saccagé, ruiné, la ville des Stooges, violente, déglinguée, lézardée, flinguée. A voir, à contempler, à entendre, à écouter don d'une oreille attentive et spongieuse en lavant sa vaisselle musicale d’un coup d’éponge.

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    Doriane Purple

  • J-2 avant l'invasion...

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    Après le chant noisy des cigales, voici le chant brutal et bruital des Eurocks qui s'annoncent comme chaque année. Ah Malsaucy avec ses bains de boue méphitique dignes de Woodstock,  ses saturations de riffs de guitares, ses explosions primales de tympans, ses hallucinations appolinairiennes, ses pogos monstres et sa pluie si rafraîchissante! Rien que du bonheur! Pas une once de spleen mais sûrement beaucoup de fange nauséeuse cette année, vu les cieux sombres!

    Madame, Monsieur, demandez le programme !

    Jour J: Cf. esquisses des Reines de l'âge de pierre

    Doriane Purple

  • In memory of…

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    "Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
    Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
    Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
    Jeter l'ancre un seul jour ?

    Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
    Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
    Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
    Où tu la vis s'asseoir !

    Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
    Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
    Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
    Sur ses pieds adorés.

    Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
    On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
    Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
    Tes flots harmonieux.

    Tout à coup des accents inconnus à la terre
    Du rivage charmé frappèrent les échos ;
    Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
    Laissa tomber ces mots :

    "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
    Suspendez votre cours :
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !

    "Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
    Coulez, coulez pour eux ;
    Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
    Oubliez les heureux.

    Mais je demande en vain quelques moments encore,
    Le temps m'échappe et fuit ;
    Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
    Va dissiper la nuit.

    Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
    Hâtons-nous, jouissons !
    L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
    Il coule, et nous passons !"

    Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
    Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
    S'envolent loin de nous de la même vitesse
    Que les jours de malheur ?

    Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
    Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
    Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
    Ne nous les rendra plus !

    Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
    Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
    Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
    Que vous nous ravissez ?

    Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
    Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
    Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
    Au moins le souvenir !

    Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
    Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
    Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
    Qui pendent sur tes eaux.

    Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
    Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
    Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
    De ses molles clartés.

    Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
    Que les parfums légers de ton air embaumé,
    Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
    Tout dise : Ils ont aimé ! "

    "Le Lac" – Lamartine

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    "And I was lost for words
    In your arms
    Attempting to make sense
    Of my aching heart
    If I could just be
    Everything and everyone to you
    This life would just be so easy

    Not enough time for all
    That I want for you
    Not enough time for every kiss
    And every touch and all the nights
    I wanna be inside you

    We will make time stop
    For the two of us
    Make time stop
    And listen for our sighs

    Not enough time for all
    That I want for you
    Not enough time for every kiss
    And every touch and all the nights
    I wanna be inside you

    In our fight against the end
    Making love we are immortal
    We are the last two left on earth
    And I was lost for words
    In your arms
    Attempting to make sense of
    My aching heart
    If I could just be everything
    And everyone to you

    Not enough time for all
    That I want for you
    Not enough time for every kiss
    Not enough time for all my love
    Not enough time for every touch

    Not enough time for all
    That I want for you
    Not enough time for every kiss
    And every touch and all the nights
    I wanna be inside you"

    "Not enough time" – INXS

    "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
    Suspendez votre cours
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !"

    " We will make time stop
    For the two of us
    Make time stop
    And listen for our sighs"

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     Not enough time… Pas assez de temps…

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    Que reste-t-il de nous sinon ma silhouette décharnée et sombre, perdue dans ce désert d’hommes, rempli des grains acides du souvenir ? Mes larmes amères coulent et s’évaporent dès qu’elles explosent sur le sol surchauffé, absorbées par la moiteur étouffante qui altère ce sol sablonneux désespérément sec. L’âpreté de l’orange amère des sables devient encore plus poignante, saisissante, face aux vapeurs âcres de mes pleurs. Le présent ne se concentre-t-il pas qu’en une ruine totale du passé ? Au bout de cette ombre infirme et infinie qui semble me définir, n’y a t-il pas enfin l’ombre d’un horizon d’avenir hypothétique ? Plus je marche vers cette ligne réellement imaginaire, et plus je m’enfonce dans le désert de mon passé, sans pour autant en percevoir la fin. Les cendres de Toi m’entourent, m’emmitouflent,  m’enlacent, m’enferment et m’étouffent tout autant. Not enough time… Quand la jeunesse nous sourit, nous n’avons pas assez de temps pour surmonter nos faiblesses timides pour aller vers l’Autre; quand la vieillesse nous trahit et nous prend de ses doigts crochus, nous crions avec désespoir que nous n’avons plus le temps pour surmonter nos faiblesses passées ! Il est déjà trop tard. "Tic tac" hurle l’horloge !
     
    Not enough time for all
    That I want for you
    Not enough time for every kiss
    Not enough time for all my love
    Not enough time for every touch
    Nous resterons des intouchables à travers le temps…
    Tic tac… Pan !
     
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    Larmes amères de la souvenance… Suicide blonde...
    Welcome to wherever you are...

    Doriane Purple

     

  • Résurrection éphémère...

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    RATM renaît de ses cendres pour quelques concerts sur le territoire américain...

     Ayant perdu ma rage contre la machine, deviendrai-je alors sans coup férir un esclave auditif dans le jardin des sons ?

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     Doriane Purple

     

  • Mais que fait la Police?

     

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    Roxanne hante les nuits érotiques des seventies... Depuis les eighties, plus aucun message, la bouteille n'ayant échoué sur aucune plage musicale... 1977: trente ans déjà!...

     

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    Doriane Purple 
  • Le retour

     
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    Après un raté en 1998 et un passage rapide en 1999 aux Eurockéennes (1h05 pas plus), le singulier Marilyn Manson s'invite cette année encore à Belfort pour faire bronzette entre deux gouttes de pluie (d'où sûrement son teint blafard!) sur les bords de l'étang de Malsaucy, ce 29 juin.
     
    Doriane Purple