Doriane Purple - Page 7
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Transmission de pensée...
Tel Hermès aux pieds ailés, je ne suis que le messager de l'aède... alsacien...
Encore et toujours le complexe de la cigale face à la fourmi...
"01/09/2012 8h Magny (promo set) @ Feu La Cigale
Le temps de jouer notre EP devant un parterre de journaliste et de chaises vides, nous décidons de déposer une Maximator à la santé de notre Walter. En remerciant les journalistes de ne pas applaudir après le passage de notre EP, nous nous dirigeons vers l'entrée de la Cigale, pour y déclamer un poème :Classe et génie,Clinquant et sublime,Verre qui tapeet son qui claque,Dans l'abysse des discours sans finProdigeInjustice...C'est un peu ce qui raisonneEt raisonneraQuand en ces lieuxDes jeunesDes vraisS'exclamerontWALTER ! WALTER !Ô Walter, chantre et muse de ces lieuxEntends nos paroles.Dis leur, aux duconneauxApprends leur,La substance et les tréfons de la musique.Chie leur dessus,Sur ceux qui ne remplissaient pas la salle,Ceux pour qui la musique ne devait plus êtreMais simplement paraître et se faire violeuse.Ne soyons pas aigres.Juste un peu fou, juste un peu stupides.Avinés et délicieuxMais jamais autant que ton haut lieuWalter quitte ce monde et c'est un peuComme un peuple qui a perdu son héros.C'est l'élu qui descend de la montagneAnnoncer la mort de l'éternelQuand tu pars,C'est le chaînon qui fait comprendreQue c'est aussi tout un monde,Toute une attitudeQui se meurt et mourra sans doute.Pas par nous, je te rassure.Notre malchance charnière sauve les limbesDe ce qu'a pu être le bon temps.WALTER ! Saint prénom qui ressemble un peu aux nôtres...Tu nous manques, vieux salopard !En nous toujours raisonneraLes notes qui quant à elleOnt foutu notre audition en l'air. " -
Bonne année 2013...
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It's raining...
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I alone
Où sont-ils ? Où sont tous ces gens, toutes ces personnes, toutes ces personnalités, tous ces individus, toutes ces individualités que j’ai tant admirés, que j’ai tant aimés ? Je ne les vois plus, comme si un douloureux suaire recouvrait complètement mes yeux. Où sont ces fantômes du passé sinon rivés dans ma mémoire omniprésente ?Je suis seule, je me sens seule, je me sens si seule...Avec eux, mon âge d’or enfantin s’en est retourné définitivement.Avec eux, mon adolescence dorée m’a tourné le dos.Avec eux, ma jeune vie d’adulte mordorée a claqué la porte derrière elle.Tous ces grands repères vivants et vitaux de ma petite histoire ont, semble-t-il, disparu dans la brume aigre des années.Je me sens si seule, je me sens seule, je suis seule, esseulée...Je suis devenue un anachronisme gênant, dérangeant, à fuir absolument de par mon immobilisme révoltant. Plus rien à se dire, plus rien à s'échanger, plus rien à se confier sinon des silences ennuyés. Je suis devenu muette comme une tombe...La vie se résume-t-elle à une illusion d’amitié, un mirage d’amour ? Peut-être pas...Mais comment alors emprisonner ces moments fugaces dans une longue mais trop fragile bouteille de vie ? Ces instants s’écoulent inexorablement, peu à peu, au dehors, passant au travers du meilleur bouchon cacheté, brisant même le verre par des fissures douloureuses afin de s’épancher et s’échapper plus vite. Mais sur cette Terre grouillante de vies, ne sommes-nous pas seuls depuis notre naissance, abandonnés pour toujours, avec pour tout héritage cette anxiété de l’inconnu qui nous serre la gorge dès notre premier cri, cette angoisse de l’Inconnue qui nous serre le cœur lors de notre dernier râle ?Nous sommes toujours seuls, mais nous ne le savons pas… ou nous nous le cachons hypocritement. Nous sommes tous innocents et cherchons vainement tous notre Dame Paix. Alors pourquoi attendre parmi nos semblables solitaires un quelconque Sauveur avec un grand S ? A moins que ce ne soit un grand S comme Solitude ? I Live alone. I alone ! Je ne suis que Solitude...Doriane Purple
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20 ans...
Décembre 1992
"À cette époque, je vivais en permanence dans un état onirique, oscillant entre le rêve et le cauchemar, ces deux dispositions s’amalgamant parfois étrangement. La fatigue aiguë agissait comme un puissant psychotrope qui parfois me faisait douter de la réalité de mon quotidien absurde.
Et pourtant… Je rentre dans le Parc de la Tête d’Or ; il n’a pas changé lui non plus. Je me souviens de la folie de ce temps en apercevant la pancarte directionnelle du zoo. Je m’y étais rendu, recherchant dans le parc zoologique un peu de sérénité que je ne trouvais plus dans le lycée. Je n’avais découvert qu’un écho à ma propre désespérance. Les singes, tendant des mains implorantes, tragiquement humaines à travers les barreaux de leur cage, quémandaient un peu de nourriture et un peu de sollicitude. Les servals promenaient dans une ronde incessante leur ennui par delà un aquarium de verre, jusqu’à ce qu’un écureuil amical et effronté, dans un réel moment de magie, ne vienne monter sur ma jambe droite et ne détale un peu plus loin après que j’eusse essayé d’enlever mes mains de mes poches, le faisant fuir malgré moi. Les servals avaient alors repris miraculeusement vie, étaient tombés, de la manière la plus merveilleuse qui soit, à l’arrêt, pattes raidis, muscles saillants, yeux à l’affût, pour finalement, bondir à la poursuite improbable de l’écureuil, le long de leurs murs de prison en verre. Liberté privée. Privation de liberté. Les félins, tigres, lions et panthères, les yeux brillants et fous, exhalaient leur rage frustrée dans l’îlot souterrain central de leur bagne, accessible aux voyeurs inhumains que nous étions, dans une odeur haineuse, suffocante et maladive de fauve. Les loups hurlaient leur mélancolie par delà leur promenade sans but de pantins désarticulés. Sous le regard vide d’un de ces congénères, un éléphant, pauvre fantôme de sa majesté déchue, dans un geste compulsif et purement névrotique, névropathe, névrosé, avançait puis reculait un pied continuellement devant le fossé arrondi de son île prison, posant alternativement le pied dans le vide et dans son île bagne. J’étais revenu de cette promenade dans un état nauséeux et d’autant plus désespéré. On sent la profondeur de la détresse des autres êtres seulement quand on est soi-même en pleine détresse.
Je marche puis m’arrête pour m’asseoir sur un banc. Un enfant joue, deux autres le suivent puis trois ; ils sont six maintenant, des garçons, des filles, d’à peine sept ou huit ans. Leurs cris joyeux s’élèvent avec insouciance dans la fin d’après-midi ensoleillé… À dix-huit ans, j’évoquais déjà l’enfance avec des camarades de survie dans cette imposante et inhumaine galère que représentait la Math Sup…"Décembre 2012
Rien ou presque rien n'a changé en exactement vingt ans...
Pouah!
Seules les vitres sales ont remplacé les barreaux striés de rouille... Adieu les loups hurlants, adieu à l'éléphant schizophrène... Les yeux hagards sont omniprésents, scrutant le vide du deséspoir; les va-et-vient maladifs et tendus sont toujours saillants dans l'emploi du temps impulsif de la communauté animale.
Bonjour tristesse!
J'ai envie de gerber devant cette tombe d'inhumanité flagrante. C'est samedi. Il va neiger demain. Mais devant ce manteau faussement immaculé de tâches non félines et profondémént inhumaines, le goût acre de mes sucs digestifs me serine cet air lancinant: l'homme est un homme pour le loup!
Lyon! L'homme est un roi hégémonique du lion, roi soit-disant des animaux.
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Comme une envie pressante...
Doriane Purple (is back?)
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21 décembre 2012...
Bienvenue chez les apatrides...
Pas de sens commun, pas de moeurs communes , pas de langue commune avec les autres... Je me sens apatride...
21 décembre, fin de mon monde et compagnie...
Entre Bruegel l'ancien et nos contemporains, qu'y-a-t-il de commun, par delà les siècles, que notre déchéance prochaine et toute proche ?
Entrée libre vers notre décadence...
"Jusqu'où iront les hommes? Leur esprit d'entreprise est salutaire, mais ne sont-ils pas téméraires à tenter parfois d'égaler les dieux? Ces questions sont très anciennes, elles remontent au moins à la Genèse. Elles sont condensées dans le mythe de Babel. Un récit de grandeur et de catastrophe qui, si l'on visite à Lille l'exposition consacrée à ce thème dans les arts contemporains et la bande dessinée, semble plus que jamais vivace. L'effet de la mondialisation et des attentats du 11 Septembre?
Aujourd'hui, Babel, que, dans l'Apocalypse, Jean qualifie de «mère des prostituées et des abominations de la terre», a les traits de la ville-tour hélicoïdale peinte par Bruegel dans les Flandres protestantes de la Renaissance. Un fac-similé d'une de ses deux versions subsistantes est accroché à l'entrée. Tout ce qui va suivre dérive de cet archétype.
Anselm Kiefer, avec deux immenses toiles de sa série The Fertile Crescent, revient aux sources. Il figure une ziggourat mésopotamienne en ruine. Ce berceau des civilisations n'est plus que lambeaux: sables du désert, bitume et briques des premiers âges. Wim Delvoye, à la fois fasciné par l'esthétique gothique et critique, a posé sa maquette en fonte de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, la plus haute de France. Voilà une autre vanité architecturale. Pour illustrer l'universalité du propos, l'Américain Hilary Berseth a créé une ruche démentielle avec l'aide des abeilles, nos sœurs industrieuses. Ses alvéoles voisinent avec celles du photographe allemand Andreas Gursky qui a fixé en format géant un panorama de façades de HLM. Vik Muniz, quant à lui, s'est fait cartographe. Sa mappemonde World Wide Web est jonchée de carcasses d'ordinateurs. Car Babel, c'est aussi le mythe d'Internet, une langue commune et une bibliothèque totale, déjà mi-rêvée mi-cauchemardée par Borges.
Champignons atomiques
La Tour, Jakob GautelL'empilement en spirale de quelque 15.000 livres par Jakob Gautel ne dit pas autre chose. Dans la bande dessinée, François Boucq s'est inspiré des illusions géométriques de Maurits Cornelis Escher. Son escalier labyrinthique qui aboutit où il commence ressemble à un réseau synaptique ou à l'intérieur d'un cerveau. Et son homologue belge François Schuiten a regardé Piranèse de près pour ses édifices colossaux au style rétro futuriste.
«Mais Babel dépasse le cadre de l'Occident, a remarqué le commissaire Régis Cotentin. La force du mythe réside tout entière dans son analogie avec la vie des hommes. Pour les Chinois, par exemple, Babel est juste l'impression de ce qu'ils vivent actuellement.» Le démontrent les champignons atomiques urbanisés ou les Shanghaï et les Hongkong à cascades géantes et autoroutes aériennes de Yang Yongliang. Et aussi les Armageddons new age de Du Zhenjun. Deux experts en photomontages.
Pour évoquer cette Chine des grands travaux, Hendrick Dusollier a également créé des images numériques composites où, dans une esthétique de rouleau de soie peint, les montagnes se télescopent dans les gratte-ciel et les dimensions se confondent. Son travail ressemble à celui de Marco Brambilla. La vidéo de ce dernier est vraiment bluffante. On dirait une extension de Blade Runner, le film culte de Ridley Scott. D'une durée de deux minutes et quarante secondes, elle mêle avec grâce et poésie plus de trois cents séquences d'émissions télévisées, de publicités, de clips…
Utopies démesurées, fourmillements, maelströms dantesques: Babel est tout cela et plus encore. Jean-François Rauzier la voit en Versailles décuplé et vide. Le photographe lillois Maxime Dufour prétend, lui, l'avoir trouvée: il est allé séjourner dans la plus grande copropriété du monde. Cinq mille appartements en un seul immeuble, à Sao Polo. Villes insensées, agglomérations tentaculaires, étagements, conglomérats, viscères de béton et d'acier, variations de cataclysmes…
Et si le XXIe siècle avait des objectifs mais aucun but? Déjà, on pourra méditer sur certaines Babel du XXe, celles qui insistent sur la division des peuples. La maquette d'un charnier nazi signée des frères Chapman est d'une minutie insoutenable. Inhumaine ou trop humaine?
Jusqu'au 14 janvier au Palais des beaux-arts de Lille." (Le Figaro) (Pour une fois , il faut bien le citer...)
Big Bang!!!
Comble de la "décadanse": Anouk Nobody's wife!!!
Doriane Purple
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Et après le 21 décembre 2012 ?... viennent assurément le 22, le 23, le 24...
Soundgarden - Been away too long
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Adieu l'été... Voici l'hiver...
"Walter Conédéra s’en est allé, la « Cigale »ne chante plus
Dernièrement, c’est toute la population montreusienne et les nombreux amis et fans du patron de la discothèque la « Cigale » de Magny qui nous a quittés le 20 janvier 2011 après un difficile combat contre la maladie. Ils étaient tous réunis en l’église Saint-Alban de Montreux-Vieux. Walter Conédéra a su rassembler une dernière fois ses nombreux amis venus lui rendre un émouvant hommage. Au travers de la musique qui a guidé Watrer toute sa vie. Cette passion qui ne s’est jamais éteinte était son moyen d’expression. La cérémonie, concélébrée par Paul Schwindenhammer et Jean-Marie Guerner s’est déroulée le 26 janvier 2011 autour de morceaux de musique de blues notamment et de nombreux témoignages de sa famille et de ses amis. L’assistance, de toutes générations confondues était en osmose avec le déroulé de la bénédiction. Paul Schwindenhammer, curé de la paroisse a retracé le parcours de Walter, a su trouver les mots justes concernant ce personnage atypique en citant de La Fontaine : « la « Cigale » ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. Walter est parti un jour de bise."
Dernière bise à Walter...
Doriane Purple