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Doriane Purple - Page 17

  • Suisse attitude

     

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    Ah! La Suisse! L'argent secret et sans odeur de ses banques feutrées, sa propreté immaculée, ses fromages fleurant bon, ses accents exotiques et lénifiants (surtout celui de la Suisse alémanique), ses couteaux multifonctions et inoffensifs,

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    son air pur des montagnes, sa gentille petite Heidi, ses vaches placides...

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    et son goût immodéré pour le rock brutal...

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    avec entre autres le festival Rock'Air à Porrentruy (sic), le Paleo festival à Nyon et sa radio déjantée et excellentissime Couleur3 avec notamment son émission Krakoukass !

     

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    Doriane Purple 

     
     


     

  • Le monde du silence

     

     

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    Le silence est un bien précieux et rare dans nos sociétés modernes où bruissent sans discontinuer les fantasques moteurs de la productivité et de la rentabilité à outrance. Le silence inutile n'existe presque plus, il est en voie de disparition, traqué et pollué par le bruit agglomérant et sinistres des requins de la finance ondoyant terriblement dans les eaux sombres de la mondialisation.

     

    Doriane Purple 

  • Death ignition du grunge

    Définition ou death ignition du grunge... 

     

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    "D'ou vient le mot « grunge » ?

    Fin des années 1980, le journaliste Bruce Pavitt, co-fondateur du label indépendant Sub Pop, utilise le premier le terme anglais « grunge » (qui désigne les mycoses entre les doigts de pieds) pour qualifier la musique des groupes de la région de Seattle (Washington):

    « Comme il s'habillaient comme des clodos et que leur son de guitare était sale, j'ai trouvé que ce mot résumait bien cette scène musicale. »"

    La saleté s'est écoulée vers les égouts des supermarchés du disque et il ne reste rien du bruit et de la fureur... à part parfois des parodies du grunge, qui pour certaines, décalées et débraillées, ne seraient peut-être pas reniées par le pape autosanctifié du grunge, Kurt Cobain...

     

    Doriane Purple 

     

  • Enjoy the noise

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  • Enjoy the silence

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  • La Grande Illusion

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    Génération perdue des illusions perdues... 

     

    "Longue, douloureuse et meurtrière, la Grande Guerre vit s'entretuer des millions d'hommes qui, la veille encore, juraient «guerre à la guerre» . Ils furent les frères d'armes de ceux qu'ils accusaient d'être des militaristes, des chauvins, des bellicistes, et également des millions d'autres qui firent la guerre par devoir ou encore sans trop savoir pourquoi. Passé 1918, devenus anciens combattants, ni les uns, ni les autres ne mirent en doute la légitimité de leur sacrifice; ils avaient combattu pour la défense de la patrie et la guerre qu'ils avaient faite était une «juste guerre» . Pendant cinquante ans, ils n'ont cessé de le répéter."


    Marc Ferro, La grande guerre 1914-1918 (idées, Gallimard, 1969)

     

    La chanson de Craonne
    1917 - Anonyme

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    En 1917, après le massacre du Chemin des Dames, où plus de 147 000 poilus furent tués et plus de 100 000 furent blessés en deux semaines, les soldats se mutinèrent dans plus de 60 des 100 divisions de l'armée française. Ces révoltes furent très sévèrement réprimées, en particulier par Pétain (le général Nivelle, responsable de la calamiteuse offensive, ayant été remplacé par le général Pétain) : il y eut plus de 500 condamnés à mort.

    Jean de Nivelle (sic) nous a nivelés
    Et Joffre nous a offerts à la guerre !
    Et Foch nous a fauchés…
    Et Pétain nous a pétris…
    Et Marchand ne nous a pas marchandés…
    Et Mangin nous a mangés ! »


    Blaise Cendrars, La Main coupée


    « Cinquante mois on se l’est disputé, on s’y est égorgé et le monde anxieux attendait de savoir si le petit sentier était enfin franchi. Ce n’était que cela, ce chemin légendaire: on le passe d'une enjambée… Si l’on y creusait, de la Malmaison à Craonne, une fosse commune, il la faudrait deux fois plus large pour contenir tous les morts qu'il a coûtés. Ils sont là, trois cents mille, Allemands et Français, leurs bataillons mêlés dans une suprême étreinte qu’on ne dénouera plus, trois cent mille sur qui des mamans s’étaient penchés quand ils étaient petits, trois cent mille dont de jeunes mains caressèrent le visage. Trois cent mille morts, cela fait combien de larmes ? »


    Roland Dorgelès, Le réveil des morts

    « Créneaux de la mémoire ici nous accoudâmes
    Nos désirs de vingt ans au ciel en porte à faux
    Ce n'était pas l'amour mais le Chemin des Dames
    Voyageur souviens-toi du Moulin de Laffaux »

    Louis Aragon, « Plus belle que les larmes », Les yeux d’Elsa


    La Chanson de Craonne est une œuvre devenue emblématique de la 1ère guerre mondiale, qui traduit l'état d'esprit des poilus après l'échec de l'offensive française ordonnée par Nivelle au Chemin des Dames dans l'Aisne, au cours de laquelle de terribles combats meurtriers se sont déroulés sur le territoire de Craonne.
    La hiérarchie militaire avait offert un million de francs-or et la démobilisation à celui qui lui donnerait des renseignements sur le ou les auteurs, sans succès. Elle resta anonyme. Paul Vaillant-Couturier la popularisa.

    "Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
    On va reprendre les tranchées,
    Notre place est si utile
    Que sans nous on prend la pile
    Mais c'est bien fini, on en a assez
    Personne ne veut plus marcher
    Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
    On dit adieu aux civ'lots
    Même sans tambours, même sans trompettes
    On s'en va là-haut en baissant la tête

    Adieu toutes les femmes
    C'est bien fini, c'est pour toujours
    De cette guerre infâme
    C'est à Craonne sur le plateau
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous des condamnés
    Nous sommes les sacrifiés

    Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
    Pourtant on a l'espérance
    Que ce soir viendra la r'lève
    Que nous attendons sans trêve
    Soudain dans la nuit et le silence
    On voit quelqu'un qui s'avance
    C'est un officier de chasseurs à pied
    Qui vient pour nous remplacer
    Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

    Adieu la vie, adieu l'amour,
    Adieu toutes les femmes
    C'est bien fini, c'est pour toujours
    De cette guerre infâme
    C'est à Craonne sur le plateau
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous des condamnés
    Nous sommes les sacrifiés

    C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
    Tous ces gros qui font la foire
    Si pour eux la vie est rose
    Pour nous c'est pas la même chose
    Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
    Feraient mieux d'monter aux tranchées
    Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
    Nous autres les pauv' purotins
    Tous les camarades sont enterrés là
    Pour défendre les biens de ces messieurs là

    Ceux qu'ont le pognon, ceux-là reviendront
    Car c'est pour eux qu'on crève
    Mais c'est bien fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève
    Ce s'ra vot' tour messieurs les gros
    D'monter sur le plateau
    Et si vous voulez faire la guerre
    Payez-la de votre peau"

     

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    Morts pour la France ?… En tous cas, "fusillés pour l’exemple" et réhabilités seulement 81 ans plus tard en 1998 ! Honneur à la Grande Muette !

    Et il ne reste plus, aujourd'hui, qu'une poignée de survivants pour témoigner de ce grand désastre humain qu'est la Grande Guerre, qui continue ailleurs, tous les jours, pourtant, à plus petite échelle... 

     

    Doriane Purple

  • Ignominieux gnomon !

     

     

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    Ignominieux gnomon qui s'avance dans l'ombre de nos vies...

     

    Le lac

    Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
    Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
    Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
    Jeter l'ancre un seul jour ?

    Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
    Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
    Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
    Où tu la vis s'asseoir !

    Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
    Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
    Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
    Sur ses pieds adorés.

    Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
    On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
    Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
    Tes flots harmonieux.

    Tout à coup des accents inconnus à la terre
    Du rivage charmé frappèrent les échos,
    Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
    Laissa tomber ces mots :

    « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
    Suspendez votre cours !
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !

    « Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;
    Coulez, coulez pour eux ;
    Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
    Oubliez les heureux.

    « Mais je demande en vain quelques moments encore,
    Le temps m'échappe et fuit ;
    Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore
    Va dissiper la nuit.

    « Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
    Hâtons-nous, jouissons !
    L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
    Il coule, et nous passons ! »

    Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
    Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
    S'envolent loin de nous de la même vitesse
    Que les jours de malheur ?

    Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
    Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
    Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
    Ne nous les rendra plus ?

    Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
    Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
    Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
    Que vous nous ravissez ?

    Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
    Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
    Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
    Au moins le souvenir !

    Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
    Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
    Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
    Qui pendent sur tes eaux !

    Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
    Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
    Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
    De ses molles clartés !

    Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
    Que les parfums légers de ton air embaumé,
    Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
    Tout dise : « Ils ont aimé ! »

    Alphonse de Lamartine



    L'horloge

    Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
    Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !"
    Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi
    Se planteront bientôt comme dans une cible ;

    Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
    Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
    Chaque instant te dévore un morceau du délice
    A chaque homme accordé pour toute sa saison

    Trois mille six cents fois par heure la Seconde
    Chuchote: Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
    D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
    Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

    Remember ! Souviens-toi! Prodigue ! Esto memor !
    ( Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
    Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
    Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

    Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
    Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi,
    Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
    Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide,

    Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
    Où l'auguste Vertu, ton épouse encore vierge,
    Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge! ),
    Où tout te dira : Meurs vieux lâche ! il est trop tard !"

    Charles Baudelaire



    Voilà donc le vrai esclavagiste : le Temps qui passe et qui trépasse, un Cronos triomphant, qui mange ses enfants gloutonnement un par un, sans espoir pour eux d’un Zeus pierreux salvateur et libérateur. Les montres qui sont à nos poignets ne sont-ils pas les fers qui nous enchaînent au Temps omnipotent, possesseur de nos vies et de notre mort commune ? C’est pourquoi le retard est mon perpétuel quotidien. Je prends de l’avance sur mes retards, afin que je puisse être convenablement en retard à mon dernier rendez-vous, id est ma propre mort.
     
     
    Doriane Purple 
  • La solitudine


     
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    Mes souvenirs s’étalent comme un terne patchwork effiloché. Nek puis Laura Pausini sur les oreilles du souvenir. Frissons frémissants d'une voix italienne, frémissements frissonnants d'une colonne vertébrale à son écoute. Pourquoi ne suis-je pas né complètement italien plutôt qu'un quart ? Pourquoi ne suis-je pas né dans les rues chaudes d'une Naples méditerranéenne ? Pourquoi n'ai-je pas passé mon enfance dans les allées d'une Florence artistique ? Pourquoi n'ai-je pas passé mon adolescence à courtiser sur les places d'une Rome éternelle ? La vie est une succession de questions sans réponse. Train de vie. Je me souviens. Bruits étouffés de voix et de gestes. Le soleil d’un après-midi de fin d'été brille au travers des collines toscanes de Gianna Nannini. Les cyprès, gardiens en faction, protègent les champs humains du vent brigand. Maisons du Sud, maisons du soleil, riantes sur le passage du train. Voix du passé qui s'entrechoquent dans le wagon. Un son frais, venu de l'enfance m'entoure et m'enivre de son parfum. De jeunes Italiens, la vingtaine à peine. J'ai envie de rire, de chanter, de courir, de sauter. J'ai envie de leur énergie vive et communicative. J'ai envie de sentir dans mon cerveau et mon sang leur fraîcheur et leur jeunesse. Jeunesse italienne. Jeunesse pleine et belle de mes vertes années. Jeunesse courant dans les prés d’herbe fraîchement coupée des flancs montagneux des Alpes vaudoises, L’Italiano de Toto Cutugno plein les oreilles, le vent tout derrière et l’avenir tout devant.
     
     
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    Poussière des traverses de montagnes, papillons estivaux, grillons insouciants, vers luisants baignant de leur lumière nocturne les rêves d’enfance, soleil enjôleur et cajoleur, mélèzes protecteurs, nature sauvage et joyeuse. Villages saisis dans l’immobilité du temps, places italiennes si vivantes, Fiat 126 et Fiat 500 aux allures de grands jouets rigolos, Vespa pétéradantes et Ape débordant de foin, de bois et de gens. Maoro, Paolo, Claudio, Andrea, les amis d’enfance... Tout cela s’est envolé comme un rêve qui s’évanouit au petit matin alors que l’on reprend le cours de la grise réalité. Nous nous sommes revus adultes… Ils ne parlaient plus mon français, je ne parlais plus leur italien… Nous n’avions plus la même langue, celle de l’enfance… Le vide de l’âge nous avait séparé… Le reste de mes joies passées sur ces terres inestimables s’estompent peu à peu ; seule la nostalgie et la pleine souffrance de ne jamais retrouver ces joies d’enfant persistent alors que s’étalent devant moi les photos d’un autre temps.
     
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    Les jeunes italiens sont toujours là. Tel un vampire sorti des abîmes insondables du souvenir, je les convoite, je les jalouse, je m'immisce dans leurs discours disparates et vivants, et je m'approprie leur énergie vitale. Italie, temple de l'insouciance, des vacances et de la jeunesse. Chaque particule échappée de leur être, un souffle, une phrase, une exclamation, un regard, un geste, s'intègrent à moi comme cent drogues différentes, montent à mon cerveau surchargé et triste, et transpercent les brumes de mon esprit. La vie coule de nouveau dans mes veines, une illusion de jeunesse aussi. Je suis jeune, c'est en tout cas ce que je crois voir dans la vitre du train. On ne peut reconstruire son passé... Tel est le drame humain : se souvenir que l'on a vécu... La vita non è uno scherzo!
     
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       Ivresse des profondeurs du souvenir...
     
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    Doriane Purple 

  • Les vertus du fromage...

     

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    "Vulpis et corvus

    Quae se laudari gaudent uerbis subdolis,
    serae dant poenas turpi paenitentia.
    Cum de fenestra coruus raptum caseum
    comesse uellet, celsa residens arbore,
    uulpes inuidit, deinde sic coepit loqui:
    'O qui tuarum, corue, pinnarum est nitor!
    Quantum decoris corpore et uultu geris!
    Si uocem haberes, nulla prior ales foret'.
    At ille, dum etiam uocem uult ostendere,
    lato ore emisit caseum; quem celeriter
    dolosa uulpes auidis rapuit dentibus.
    Tum demum ingemuit corui deceptus stupor."

     

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    "LE CORBEAU ET LE RENARD.

    Celui qui aime les flatteries perfides en est d'ordinaire puni par un repentir plein de confusion. Un corbeau avait pris sur une fenêtre un fromage et se disposait à le manger perché sur le haut d'un arbre. Un renard l'aperçut et se mit à lui parler ainsi : « Que ton plumage, ô corbeau, a d'éclat ! Que de beauté sur ta personne et dans ton air ! Si tu avais de la voix, nul oiseau ne te serait supérieur. » Mais lui, en voulant sottement montrer sa voix, laissa de son bec tomber le fromage et le rusé renard se hâta de le saisir de ses dents avides. Alors le corbeau gémit de s'être laissé tromper stupidement."
     
     
     
    Le fromage est donc un mets convoité depuis longtemps! La caséine reste heureusement plus courue que la cocaïne! Attention toutefois à son perfide effet secondaire: perte de l'entourage à cause d'une haleine par trop méphitique!
     
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    Doriane Purple